L’arbre à perruques

Grand froid et fournaise estivale, pollution atmosphérique, sols pauvres et même franchement calcaires, rien ne semble faire peur à ce petit arbre aux inflorescences vaporeuses. Rien, ou presque…

Bien qu’il soit connu, ce petit arbre n’est pas planté aussi souvent qu’il pourrait l’être. On ignore trop souvent sa résistance aux maladies et son aptitude à s’adapter à des conditions difficiles. Enfin, on sous-estime également la qualité de son feuillage et l’originalité de sa floraison.

Ce dur à cuire préfère les sols pauvres
L’arbre à perruques (Cotinus coggygria) s’adapte sur tous les types de sols correctement drainés. En revanche, il peine vite sur un terrain lourd. Il tolère les sols au pH un peu acide mais préfère les pH neutres ou même basiques. Il est même très à l’aise sur des terrains calcaires. Ne lui réservez pas une bonne terre de jardin franche et fertile car il n’en profitera pas. Réservez-le pour des sols médiocres ou franchement pauvres en l’exposant en plein soleil. Il supporte aussi bien les fortes chaleurs des étés caniculaires que des gels sévères des hivers rigoureux. Bref, il est assez costaud pour affronter des climats et des terres difficiles.

Pensez à son développement
L’arbre à perruques a une croissance rapide. Il atteint à l’âge adulte 5 à 6 m de haut pour autant de large. Or, planté dans un petit jardin, il manque très souvent de place pour s’épanouir correctement. C’est vrai aussi quand on l’intègre dans une haie libre avec d’autres essences ; il n’est jamais aussi beau que lorsqu’il est planté en isolé, et il le mérite.

Les grandes perruques sont vraiment spectaculaires
La floraison des ces Cotinus est particulière. Au printemps, de minuscules fleurs (jaunes ou roses) apparaissent en grand nombre et forment en s’ouvrant de volumineuses panicules plumeuses. Cette floraison débute en juin et se prolonge jusqu’en septembre. Selon les variétés, elles sont d’un vieux rose, crème, beige ou pourpre.

Choisissez le feuillage
L’espèce type Cotinus Coggygria est caduque. Les feuilles plus ou moins arrondies, 8 cm de long, sont d’un vert un peu glauque au printemps et virent au rouge feu en octobre. Mais il existe plusieurs variétés. ‘Royal’ a des feuilles pourpres dès le printemps. ‘Royal Purple’ a des feuilles rouges bordées de rose. ‘Golden Spirit’ a des feuilles d’un vert clair très blond et virent au rouge à l’automne. ‘Flame’ a des perruques rose pourpré et des feuilles rouge vif en octobre, comme ‘Red Spirit’. Enfin, ‘Young Lady’ est une des rares variétés compactes. Elle ne dépasse pas 1,20 m de haut et a de grosses inflorescences beige avec des feuilles d’un vert pâle qui vire au rouge orangé en octobre. Le choix est large, profitons-en !

Catherine Larenaudie

 

Planter une bignone

Depuis quelques années, la bignone a démontré sa capacité à s’installer dans presque toutes les régions. Septembre est d’ailleurs le bon moment pour la planter. Profitez-en mais en prenant les quelques précautions d’usage.
Vigoureuse, florifère, la belle bignone a longtemps été cantonnée dans les régions méridionales. Or, depuis quelques années cette solide grimpante a montré toute sa capacité à s’installer aussi au nord de la Loire. Mais attention, il faut tout de même respecter quelques précautions.
Evitez les sols trop lourds
Les bignones tolèrent tous les types de sols. Le pH peut être neutre, un peu acide ou même calcaire. Une bonne terre de jardin est appréciée, surtout pour aider l’enracinement, mais une terre moyenne à pauvre peut convenir. Il faut juste éviter les terres lourdes, argileuses, qui se gorgent vite d’eau l’hiver dès qu’il pleut. Le terrain doit être drainant, léger, sans humidité stagnante.
Plein soleil ou mi-ombre
La bignone aime le grand soleil, même quand il est très chaud l’été, voire brûlant. Plus elle a de soleil et plus sa floraison est généreuse. Il faut l’orienter plein sud ou plein ouest sans soleil le matin mais au moins tout l’après-midi. Si elle n’a pas au moins 5 heures de soleil par jour l’été, elle fleurira moins.
Un support à sa mesure
Les bignones (à l’exception de quelques rares hybrides) sont de vigoureuses grimpantes qui peuvent se hisser à 5 à 8 m de haut. On peut tout de même les contenir à 2 m si on le souhaite Elles sont munies de crampons sur les tiges qui permettent, comme un lierre, de se tenir contre une façade ou contre le tronc d’un arbre autour duquel elle s’enroule comme une guirlande géante. On peut aussi leur réserver une grande grille de clôture ou des arches sachant qu’il faudra alors les tailler très court.
Un trou profond et large
On dit souvent qu’il faut creuser un trou de plantation profond d’au moins un fer de bêche. C’est juste mais insuffisant. Le trou doit être surtout assez large pour ne pas bloquer le développement racinaire qui se fait latéralement et de biais avant de plonger en profondeur.
Septembre est le bon mois
Il est vraiment conseillé de planter la bignone à partir de la mi-septembre ou début octobre car la terre est encore chaude et les nuits sont assez fraîches. Un arrosage copieux à la plantation et une fois par semaine durant un mois seront suffisants pour que la plante s’enracine tranquillement avant le début de l’hiver. En plantant en avril, ou mai, vous êtes obligé d’arroser tous les trois à quatre jours durant tout l’été pour soutenir la mise en place de la bignone. C’est beaucoup plus contraignant et plus risqué.
Quelle espèce choisir
Il existe principalement deux espèces. Campsis (ou Bignonia) grandiflora est originaire de Chine. Elle porte des grappes de grandes fleurs en forme de trompettes de 12 à 15 cm, rouge ou orangé, de juillet à octobre. Elle a parfois peu de crampons, ce qui oblige à la palisser sur son support. Campsis radicans, originaire d’Amérique du Nord, plus classique, a des grappes de six à douze fleurs, fines, orangé (espèce type), jaune (‘Flava’), rouge sang (‘Stromboli’). Tardive, elle fleurit d’août à octobre.
Louis Vittu

Gypsophile

Avec son allure très délicate, presque fragile, elle surprend toujours en résistant si bien aux fortes chaleurs et longues sécheresses. C’est une frugale qui demande peu de soins et met en valeur les plantes voisines.

On peut parler d’un vrai retour en grâce. Après avoir été très présente dans les jardins de curé de la première moitié du XXe siècle (eh oui, il y a déjà cent ans !) cette plante avait presque totalement disparu. Certes, les fleuristes ont toujours utilisé du gypsophile (surtout les annuelles) pour agrémenter leurs bouquets de roses, mais les jardiniers ont préféré se tourner vers des floraisons plus spectaculaires aux couleurs vives. Et puis, progressivement, avec des jardiniers plus avertis, le charme particulier du gypsophile rayonne à nouveau.

L’amie de la chaux
Le nom même de gypsophile vient du grec ancien philos signifiant ami et gypsos la chaux. Cette plante va donc se plaire prioritairement sur des sols calcaires ou neutres. Mieux vaut éviter de la planter sur une terre acide. Il faut un terrain bien drainant, léger, caillouteux ou même sableux et donc qui sèche rapidement. A l’inverse, les terres lourdes, ou tout simplement consistantes, sont à proscrire. Enfin, cette vivace est frugale ; elle se contente de sols moyens ou carrément pauvres, éventuellement profonds pour permettre aux racines assez puissantes de se développer.

Des panicules de fleurs à l’aspect vaporeux
L’espèce qui nous intéresse, Gypsophila paniculata, est caractérisée par d’innombrables petites fleurs rassemblées en larges panicules à l’extrémité de tiges très fines et ramifiées. Les feuilles sont elles aussi fines, étroites et d’un vert gris qui les rend discrètes. Résultat : la plante n’est plus qu’un nuage vaporeux de minuscules fleurs, blanches et doubles avec la variété ‘Bristol Fairy’, roses et doubles avec ‘Flamingo’, blanches et simples avec l’espèce type, doubles et d’un rose plus ou moins nacré avec ‘Pink Fairy’ et ‘Pink Festival’, ces dernières ne dépassant pas 50 cm de haut alors que les autres atteignent presque 1 m.

Un grand soleil même chaud
On comprend bien qu’avec des feuilles, des tiges et des fleurs si fines et si menues, la plante puisse résister à des chaleurs caniculaires et à des longues sécheresses. Mieux, plus il y a du soleil chaud et plus la plante fleurira généreusement. Ce n’est pas très surprenant pour cette plante originaire du pourtour méditerranéen et dont l’espèce type (G. paniculata) pousse encore spontanément en Grèce, en Crète, à Chypre, en Italie.

Un entretien simple mais nécessaire
Ce gypsophile ne demande pas beaucoup de soins. On arrose juste à la plantation et le premier été en cas de chaleur et sécheresse. Ensuite, la plante doit se débrouiller toute seule. On supprime les panicules quand elles fanent pour aider le renouvellement. En sortie d’hiver, on rabat un peu les fines tiges pour conserver un port général à la plante. Enfin, gare aux grands coups de vent parfois violents l’été et aux averses orageuses. Il est plus prudent de tuteurer discrètement les fines tiges pour éviter qu’elles ne plient trop vite et se cassent.

Catherine Larenaudie

Les arums

Voici une plante qui nous est familière et sur laquelle on se trompe souvent. Certaines idées préconçues sont à corriger si on veut cultiver cette solide vivace avec succès.

Il y a d’abord cette idée répandue, qu’il faut pourtant relativiser, sur le sol dont a réellement besoin l’arum. Il y a ensuite cette question sur la frilosité prétendue de la plante. On s’interroge encore sur la synonymie réelle ou fictive avec Calla dont l’aspect est identique à celui des arums. Enfin, il ne faut pas se tromper sur les origines de cette plante qui expliquent pour beaucoup certaines de ses aptitudes. Bref, même si les arums sont des plantes très présentent depuis longtemps dans la plupart de nos régions, il est nécessaire de rappeler quelques vérités à leur sujet.

Hélophyte ou amphiphyte
On qualifie souvent les arums de plantes semi-aquatiques, ce qui n’est franchement pas très précis. Pour les uns, il s’agit de plantes de berge (amphiphytes) et pour d’autres, elles peuvent avoir les pieds dans l’eau (hélophytes). En réalité, l’arum est une plante de berge qui a besoin d’un sol frais à humide et qui supporte très bien d’avoir quelques jours, voire semaines, les pieds immergés. Mais attention : cette plante a aussi besoin d’être sur un sol seulement frais (ni humide, ni inondé) durant deux à trois mois pour profiter d’une période de repos. C’est souvent au milieu de l’été. On peut également cultiver l’arum en bac avec des arrosages réguliers mais sans l’inonder. Enfin, après deux ou trois étés, l’arum peut vivre toute seule sans un seul arrosage dans l’année sur une terre de jardin normalement consistante et fertile.

Rustique jusqu’à -10° C
J’ai très souvent entendu que l’arum était assez frileuse et qu’elle souffrait dès -5° C. Or, pour l’avoir expérimenté, je peux affirmer qu’elle supporte très bien des minimales à -10° C. Mais dans mon jardin, elle est plantée en haut d’un petit talus et bénéficie d’un bon drainage. L’hiver, la terre est fraîche mais pas gorgée d’eau. Il est vrai que si le sol reste détrempé et qu’il gèle, la rusticité de l’arum sera beaucoup moindre. Et puis, comme toujours, la plante développe sa rusticité au fil des années. Une arum de 8 ans et plus sera beaucoup moins frileuse qu’un jeune sujet d’un ou deux ans.

Elle ne se propage pas
La plante communément appelée arum fait partie du genre botanique Zantedeschia. Celui-ci compte six espèces, les plus connues étant Z. aethiopica (essentiellement aux fleurs blanches mais parfois colorées), Z. rehmannii (blanc, rose, pourpre), Z. elliottiana (jaune d’or). Il existe par ailleurs une autre plante qui constitue à elle seule un genre spécifique appelé Calla qui compte une seule espèce palustris. Cette plante a elle aussi une inflorescence composée d’un spadice au cœur d’une grande spathe colorée mais elle ne dépasse pas 25 cm de haut alors que les Zantedeschia font entre 30 et 80 cm, voire 1 m. Et puis le rhizome de Calla trace dans la vase sous 5 cm d’eau et peut atteindre 50 cm de long. Ce n’est pas le cas des Zantedeschia. Mais l’utilisation du même nom vernaculaire, arum, pour les deux catégories de plantes laisse croire à certains, à tort, qu’il s’agit des mêmes plantes.

Elle n’est pas éthiopienne
La belle Z. aethiopica ne vient pas d’Ethiopie mais d’Afrique du Sud. On comprend mieux le comportement de cette plante moins fragile qu’on peut le craindre, même si son aspect est quelque peu exotique.

Catherine Larenaudie

Rosier ‘Betty Boop’

Le sol peut être lourd ou calcaire, il en fait son affaire. Il aime le soleil, même caniculaire. Il fleurit généreusement en fin de printemps et remonte bien jusqu’en automne.

J’ai découvert ce rosier presque par hasard, chez un ami. J’ai été tout de suite séduit par sa floraison élégante. Dès l’année suivante, j’en plantais un pied et depuis douze ans je ne suis vraiment pas déçu.

Une floraison qui dure près de cinq mois
‘Betty Boop’ est un hybride de Rosa floribunda. Il a été créé en 1999 par l’américain Tom Carruth. C’est donc un rosier récent mais qui connaît déjà un certain succès. Compact, il ne dépasse pas 1 m de haut (ou de très peu) pour une largeur similaire. Chaque année en mai et juin, il donne une première floraison très généreuse. Puis il remonte vaillamment tout au long de l’été si on supprime au fur et à mesure les fleurs fanées. La floraison s’éteint souvent en octobre. Les fleurs bicolores sont semi-doubles. Au départ, le bouton est d’un rose-rouge presque fuchsia puis, en s’ouvrant, la fleur devient jaune et rouge vermillon puis blanc-crème et rouge magenta. Du coup, et comme souvent avec les rosiers, on trouve sur un même pied des fleurs aux aspects différents selon leur stade de développement. Les pétales, élégamment ondulés, donnent un charme particulier à ces petites fleurs de 5 à 8 cm de diamètre. Elles sont regroupées par cinq ou sept et sont légèrement parfumées.

Un sol lourd vaut mieux qu’un sol trop léger
A l’endroit que je lui ai alloué, la terre est argileuse et lourde. L’été, elle durcit comme un béton mais le rosier s’en arrange. En revanche, l’hiver, elle a tendance à garder l’humidité, voire à se gorger d’eau, ce qui ne peut pas convenir. J’ai donc planté en haut d’un talus pour profiter au mieux de l’écoulement de l’eau de pluie. Et manifestement, ‘Betty Boop’ apprécie. Le sol peut être neutre ou même calcaire, ce n’est pas un problème, même si l’idéal est une bonne terre franche. Il faut se méfier des terres trop légères, certes drainantes mais pas assez consistantes. Ce rosier aura plus de mal à s’installer. Mieux vaut, dans son cas, une terre un peu trop lourde qu’un peu trop légère et filtrante.

Il est très résistant aux maladies
Avec ‘Betty Boop’, je ne crains ni le blanc (oïdium), ni la maladie des taches noires (moniliose). Même quand ces deux maladies affectent les autres rosiers du jardin (d’anciens polyanthas, un liane, quelques modernes), ce ‘Betty Boop’ reste intact. Les feuilles, pourpres en début de saison, sont en été d’un beau vert foncé et brillant. Une météo médiocre ne semble pas être une gêne, même si ce rosier aime le grand soleil estival, chaud voire brûlant. Certains préconisent une ombre légère mais en Charente, il accepte les chaleurs caniculaires sans broncher. Le seul soin à apporter est une taille pas trop radicale mais régulière chaque année.

Une taille plutôt douce
Généralement, les rosiers issus de R. floribunda méritent d’être taillés longs. On se contente de rabattre les tiges d’un quart à un tiers de leur longueur, soit à quatre, voire cinq ou même six yeux de leur base. On intervient ainsi fin février ou début mars. Vous taillerez plus court les sujets qui montrent des signes de faiblesse, soit avec une floraison moindre, soit avec une vigueur réduite. Il faut aussi aérer le centre du pied en supprimant chaque année la ou les deux tiges les plus vieilles.

On le bouture à l’étouffée
Enfin, comme la plupart des rosiers, ‘Betty Boop’ se multiplie facilement par bouturage. La meilleure période est août et septembre. On prélève de préférence sur des tiges n’ayant pas fleuri. On place à l’étouffée sous sac plastique hermétiquement fermé ou sous bouteille. Faites deux ou trois boutures pour multiplier vos chances de succès, mais le taux de réussite est élevé.

Walter Brousse

Le savonnier

On apprécie le savonnier pour sa floraison estivale et ses fruits originaux. En plus, il accepte volontiers les sols secs, calcaires, difficiles et les expositions très chaudes. Mais vous ne pourrez pas en tirer du savon !

Le savonnier est un « petit » arbre de 7 à 10 m, très décoratif au jardin, qui offre une ombre légère bien appréciable en été. Il est original par son feuillage, sa floraison et surtout ses fruits dont l’aspect évoque des petits lampions qui restent longtemps sur l’arbre. L’écorce grise, lisse, devient ensuite cannelée avec des stries orangées. Par sa taille raisonnable, il est parfaitement adapté aux petits jardins.

Riche en saponine, on n’en fait pas du savon
Les espèces du genre botanique Koelreuteria sont originaires des vallées sèches d’Extrême-Orient et des îles Fidji. Ce sont tous des petits arbres caducs intéressants. Le premier savonnier fut introduit en France en 1789. Il appartient à la famille des Sapindacées, qui regroupe les « plantes à savon ». Il doit son nom à l’utilisation de son écorce et de ses fruits, riches en saponine, pour composer des shampoings en Asie. Mais, malgré son nom, ce n’est pas avec cet arbre qu’on fabrique le savon. Les trois espèces qui se plaisent dans nos régions sont K. paniculata (le plus répandu), K. fastigiata et K. bipinnata aux fruits décoratifs mais moins rustique que les deux autres.

Une floraison abondante et des fruits lampions
Ses feuilles font 25 à 35 cm de long. Les couleurs chatoyantes passent du rose au vert, puis deviennent jaune d’or voire orangé à l’automne. La floraison est généreuse. Les petites fleurs jaunes à centre rouge d’1 cm de diamètre, sont groupées en longs panicules de 30 à 40 cm. Elles éclosent entre les mois de juin et d’août. On remarque que la floraison est plus abondante lors des étés chauds, allant parfois jusqu’à complètement cacher les feuilles. Les fruits apparaissent entre août et octobre. Ils sont nombreux et ont la forme d’une capsule ressemblant à un petit lampion. Verts puis bruns, ils abritent des graines noires à maturité.

Où et comment planter
Le savonnier, peut exigeant, se contente de presque tous les types de sols, avec une préférence pour les sols secs, pauvres et calcaires s’ils sont bien drainés. Sur les terres argileuses, gorgées d’eau en hiver, il souffrira beaucoup les premières années. Il peinera aussi sur une terre très acide. L’arbre doit être planté dans une situation bien ensoleillée, mais si possible à l’abri des vents dominants. Ne le plantez pas trop près d’autres sujets ou d’obstacles car il faut prévoir son épanouissement et son futur diamètre d’environ 4 m. Ceci dit, sa croissance est assez lente. Il prend environ 2 m en 5 ans.
La plantation peut être réalisée toute l’année sauf en période de gel l’hiver et sauf entre la mi-mai et la mi-septembre (il fait trop chaud). Il est toujours préférable de choisir un sujet avec une motte assez conséquente car c’est souvent le gage d’une meilleure reprise. Creusez alors un trou suffisamment large (au moins 1 m de diamètre) et vérifiez le bon drainage au fond du trou. A la mise en place, prenez garde à ne pas enterrer le collet. Tuteurez les deux premières années en veillant à ne pas blesser l’écorce. Finissez en remplissant d’eau la cuvette formée autour du tronc puis paillez pour garder le sol frais. Ensuite, il est important de bien surveiller l’arrosage durant les deux premiers étés sans pêcher par excès. Un arrosage copieux une semaine sur deux, de juin à fin août sera parfait.

Une taille délicate
L’arbre supporte mal la taille, notamment les grosses coupes. La formation en tige est difficile, du fait de l’absence naturelle de flèche. il faut choisir une branche terminale et rabattre ses concurrentes. Eliminez au fur et à mesure les branches basses pour passer sous l’arbre. En revanche, si le savonnier est victime de verticiliose ou de la maladie du corail, il faut supprimer les bois malades. Il est sensible à ces maladies si le sol est humide.
En bord de mer, il peut souffrir des embruns. En revanche, dans les jardins de ville, il ne souffre pas du tout de la pollution urbaine, même très élevée.

François Willemin

La fétuque bleue

Une herbe bleue est toujours élégante, surtout dans un environnement minéral (rocaille, escalier, bordure, muret). Et en plus, cette solide fétuque résiste aussi bien aux grands froids qu’aux chaleurs caniculaires.

Depuis que les graminées sont en vogue, la fétuque bleue (Festuca glauca) connait un certain succès. Elle le doit à son aspect très graphique qui séduit les amateurs mais aussi parce qu’on peut lui trouver divers emplacements au jardin.

En plein soleil, même brûlant
Compte tenu de son port arrondi et de sa taille modeste (20 à 30 cm de haut), elle a toute sa place dans une rocaille sèche, sur un lit de graviers, pour border un escalier ou un chemin pierreux, ou même pour former un tapis couvrant près d’une terrasse. L’essentiel est de pouvoir lui assurer une exposition en plein soleil. Et plus il sera chaud, mieux ce sera. C’est si vrai que cette fétuque tolère les emplacements arides où les températures atteignent des pics en plein été. Ni les canicules, ni même la sécheresse ne lui font peur.

Un bleu plus ou moins fort
C’est vrai pour beaucoup de graminées mais plus encore pour la fétuque dont les feuilles longues et filiformes ont le profil idéal pour transpirer le moins possible. En plus, la pruine bleutée en surface des feuilles les protège des brûlures d’un soleil ardent. Evidemment, ce bleu est très décoratif. Avec la variété ‘Intense Blue’ il est bien marqué alors qu’il est plus gris, presque bleu métal, sur la variété ‘Elijah Blue’. Et si toutes les fétuques bleues sont persistantes, elles sont d’un bleu puissant en été et ont tendance à verdir en hiver quand elles ont moins de soleil et de lumière.

On la peigne ou on la taille
Toutefois, même persistante, la fétuque demande une petite taille de nettoyage en fin d’hiver. Comme pour une Stipa tenuifolia, on peut se contenter de « peigner » la fétuque à la main pour extraire les feuilles sèches et brunes du cœur de la touffe. C’est important pour permettre le renouvellement des feuilles et soigner l’aspect de la plante. On peut aussi tout rabattre à 10 cm du sol pour redonner de la vigueur au sujet. En quelques semaines, la boule sera reformée. Cette fétuque est naturellement vigoureuse et affiche une croissance rapide. Dès la première année qui suit la plantation, elle a fière allure.

Elle vient bien partout
En bord de mer, on la trouve souvent sur des sols sableux et ailleurs, sur des sols caillouteux. Le pH peut être neutre ou basique (sol calcaire). Evitez les terres trop lourdes qui vont asphyxier les racines. Si elle vient bien sur les sols pauvres, elle se plaît aussi sur une bonne terre de jardin drainante. Et ne craignez pas qu’elle s’étale car elle n’est pas du tout traçante. Il est facile d’aligner plusieurs sujets et de conserver cet alignement plusieurs années.

Multiplier est parfois utile
Après quelques années, surtout si on ne réalise pas cette taille de nettoyage, la touffe s’élargit un peu et finit par se dégarnir au centre. Pour éviter ce stade, il faut diviser. On déterre la plante en enlevant une motte conséquente. Ensuite, on retire l’excès de terre et on tranche avec une bonne lame en deux ou trois parties qu’on replante aussitôt. Cette division est à faire de préférence au printemps, sinon en octobre. Il est utile d’arroser copieusement pour aider la reprise et de poursuivre avec un arrosage tous les dix jours le premier été. Ensuite, ce sera inutile. Festuca glauca se débrouille seule aussi bien pour affronter les grands froids (rustique jusqu’à -15°C) que les fortes canicules (a priori sans limite, même dans le Midi et en Corse).

Walter Brousse

L’arbre de Judée

Facile, rustique, florifère, solide, ce petit arbre est très apprécié, surtout sur des sols calcaires. Il s’intègre partout et offre une ombre qui reste légère durant l’été. Pratique !

Qui a la chance d’avoir un arbre de Judée sait que la floraison ne le décevra pas. Mieux, on l’attend chaque année et on ne se lasse pas d’admirer ce rose fuchsia incroyablement lumineux.

Il se couvre de fleurs avant de porter des feuilles
C’est autour de Pâques, entre fin mars et le milieu avril, que les fleurs apparaissent. Elles sont groupées en petits bouquets serrés et couvrent les branches et rameaux latéraux encore dépourvus de feuilles. Le contraste est d’autant plus saisissant que l’écorce est sombre. La fleur, longue d’1 cm, est d’un rose très vif. Certes, l’espèce Cercis siliquastrum compte aussi quelques variétés à fleurs blanches comme ‘Alba’ mais notre préférence va aux floraisons roses de l’espèce type ou des variétés comme ‘Flora plena’ à fleurs doubles, ‘Fructu Rubra’ rouge cerise, ou ‘Sterilis’ d’un beau rose mais ne donnant pas de fruits. En effet, les fleurs, nectarifères mais sans parfum, donnent normalement en fin d’été des fruits sous forme de longues gousses plates, plus ou moins rougeâtres, qui abritent les graines. Ces gousses peuvent rester en place presque tout l’hiver.

Il va bien sur sol calcaire
L’arbre de Judée est toujours en bonne place dans les régions de vigne avec des sols calcaires et secs. Il s’en accommode très bien à condition de soigner la plantation. Cela signifie qu’il faut creuser un trou au moins deux fois plus large que la motte et profond d’un bon fer de bêche. Il faut aussi faire tremper la motte dans une bassine d’eau plusieurs minutes pour qu’elle puisse s’imbiber jusqu’au cœur. Il faut enfin arroser copieusement et assurer durant les deux premiers étés des arrosages réguliers une semaine sur deux. Par la suite, il résistera bien aux sécheresses sans être arrosé. En revanche, sans ces mesures, il peinera à pousser et à fleurir.

Gare aux cas particuliers
L’arbre de Judée est l’espèce Cercis siliquastrum, sujet de 5 à 8 m de haut pour 4 m de large avec cette cime arrondie. Mais il existe d’autres espèces comme C. chinensis qui ne dépasse pas 2 m de haut et C. canadensis et la belle variété ‘Forest Pansy’ aux grandes feuilles violacées au printemps qui virent au rouge orangé en automne. Certes, il est rustique jusqu’à -25°C mais il demande un sol frais, surtout pas trop sec ni trop calcaire. Il diffère de l’arbre de Judée par son allure mais aussi par ses conditions de culture. Et en plus, il existe des pleureurs comme ‘Ruby Falls’ ou ‘Cascading Hearts’.

Il est utile au potager
Dans le Bordelais, en Charente, on plante souvent l’arbre de Judée au potager. C’est vrai qu’il est assez compact pour y trouver une place, mais surtout, comme toutes les autres fabacées, il a le don de fertiliser naturellement le sol en fixant l’azote atmosphérique. Mieux encore, il aurait également un effet répulsif sur les psylles du pommier et du pêcher. Il est à la fois fertilisant et protecteur ; qui dit mieux !

On peut le tailler en mai
L’arbre de Judée ne demande pas expressément à être taillé. Toutefois, naturellement, il va être buissonnant. Si vous souhaitez le conduire sur une seule tige-tronc, vous devrez supprimer les pousses inutiles au cours des premières années de sa formation. Ensuite, on se contente de supprimer les rameaux mal orientés et qui peuvent encombrer la tête de l’arbre. Dans ce cas, intervenez après la floraison, en mai-juin.

En ville et en bord de mer
Enfin, l’arbre de Judée est un solide. Il supporte la pollution urbaine, ce qui lui vaut d’être souvent planté dans les rues des centres-villes. Et il accepte tout autant les embruns salés dans les jardins de bord de mer. Encore faut-il l’avoir planté en plein soleil pour qu’il fleurisse généreusement. Très résistant aux maladies, il vit facilement entre 60 et 100 ans. Et il suffit de faire des boutures semi-aoûtées au milieu de l’été pour le multiplier. Mais dans ce cas, n’attendez pas de floraison avant cinq à huit ans.

Catherine Larenaudie

Coeurs de Marie

On trouvait ces vivaces dans les jardins de curé que nos grand-mères affectionnaient tant. Elles ont gardé ce charme un peu suranné qui leur vaut une place de choix dans les jardins de vivaces. Il existe plusieurs variétés et même deux espèces susceptibles d’intéresser les amateurs.

Parmi les incontournables d’un jardin de vivaces, on retrouve toujours les cœurs de Marie. Ces vivaces apportent une touche romantique qui s’intègre parfaitement dans un jardin anglais. Elles font partie des floraisons de printemps qu’on guette chaque année avec impatience.

Des guirlandes de cœurs dans plusieurs coloris
La plante communément appelée cœur de Marie est une Dicentra, espèce spectabilis. Il s’agit d’une vivace aux racines rhizomateuses. Son aspect est plutôt gracile avec des tiges souples et arquées. Les fleurs, retombantes, ont une forme caractéristique de cœur. Elles sont, sur l’espèce type, d’un rose tendre et un blanc pur. Les feuilles, composées, finement découpées, vert plus ou moins pourpré, sont, elles aussii, très décoratives.  Mais attention, il existe également des cultivars comme ‘Valentine’ aux fleurs entièrement rouges. ‘Alba’ aux fleurs entièrement blanches, plus tardif et plus fragile au soleil que l’espèce type, ‘Goldheart’ aux feuilles vert jaune. Et puis il existe d’autres espèces, notamment D. formosa. Les feuilles sont plus longues, très finement découpées et portées par un long pétiole. Les fleurs sont regroupées en grappes et se dressent parfois au-dessus des feuilles. Sur la variété ‘Luxuriant’, elles sont rose pourpré et blanchissent en fanant. Si les D. spectabilis atteignent 1 m de haut à l’âge adulte, les D. formosa sont deux fois plus petites (40 à 50 cm).  Elles sont plus rustiques et plus tardives avec une floraison en mai et juin donc moins exposées aux dernières gelées. En revanche, il faut vraiment lui réserver un emplacement à l’ombre. C’est indispensable pour ‘Aurora’, qui est une formosa blanche avec un feuillage fin, vert gris bleuté.

Un sol frais et une ombre légère aux heures chaudes
Les cœurs de Marie vont bien sur des sols au pH neutre ou acide. Une bonne terre de jardin, riche en humus, sera parfaite. Mais il faut surtout un endroit ombragé, par exemple sous la ramure d’un arbre caduc, à la fois pour garder le sol assez frais en plein été, mais aussi pour protéger le feuillage des rayons directs d’un soleil qui serait trop chaud. C’est très important les premières années. Par ombre légère, on entend le soleil filtré par les feuilles d’un robinier, d’un frêne ou même d’un chêne aux heures les plus chaudes de la journée à partir de mai. Le soleil du matin peut convenir car il n’est pas trop dur. Sans une ombre protectrice, la plante peut souffrir et sécher sur place. En revanche, il peut arriver qu’elle entre en dormance prématurément, c’est-à-dire dès le courant de l’été. Ne vous inquiétez pas, elle peut repartir au printemps suivant sans dommage. Néanmoins, la bonne précaution à prendre est de garder au sol toute l’année un bon paillis de feuilles.

Une menace à surveiller de très près
Les D. spectabilis sont assez précoces. Dès le mois de mars, des jeunes pousses surgissent. Or, dans un bon nombre de régions, on peut encore craindre des gelées mordantes qui viendraient anéantir le réveil de la plante. Là encore, si vous avez un paillis de feuilles, il devrait suffire à les protéger. Le danger est moins fort dans les régions froides où le réveil naturel a lieu plus tard que dans les régions au climat intermédiaire (par exemple le grand sud-ouest) où des violents coups de froid tardifs causent de mauvaises surprises. En revanche, et c’est un sérieux atout, les cœurs de Marie ne sont pas convoitées par les limaces. Elles sont même délaissées par les gastéropodes comme le sont les giroflées, les jeunes pousses de pivoines, les bleuets. Mais à côté des cœurs de Marie, il y a souvent des heuchères, des tiarellas, des hostas, des pigamons, des brunneras et autres plantes qui elles sont la cible des limaces. Il est donc utile de rester vigilant.

Il ne faut surtout pas les déranger
Rustiques, solides, résistantes aux maladies, les Dicentra ne demandent pas de soins particuliers. Elles demandent juste un peu de patience car il faut compter quelques années (environ 5 ans) pour qu’un sujet puisse prendre sa taille adulte. Alors évidemment, il ne faut surtout pas les déranger durant tout ce temps, mais même par la suite. Les racines rhizomateuses sont fragiles.
Pour multiplier une dicentra, ne cherchez pas à diviser le pied. Optez toujours pour le bouturage d’une racine. Ce mode donne de bons résultats et ne perturbera pas la plante.

On l’arrose seulement la première année
C’est vrai, les Dicentra sont des vivaces de sous-bois clairs et frais. Pour autant, cela ne veut pas dire qu’au jardin vous devez lui assurer un arrosage régulier. Evidemment, la première année, surtout le premier été qui suit la plantation, vous devez assurer un arrosage hebdomadaire au pied du sujet. Cela permettra d’accompagner l’ancrage des racines en terre. Mais les années suivantes, c’est inutile. La plante, sur un bon sol humifère et paillé, n’a pas besoin qu’on l’arrose. Elle pourrait même souffrir de cet excès d’attention. Sur une terre lourde, c’est même souvent la cause de vraies difficultés, voire d’assèchement de la plante dont les racines se retrouvent noyées et donc incapables d’ingurgiter l’eau versée. En réalité on n’arrose pas les cœurs de Marie sauf en cas de sécheresse très prolongée.

Louis Vittu

La Pulsatille

Cette petite vivace a peu d’exigences à satisfaire. Chaque printemps, elle resurgit fidèlement pour fleurir. Puis ses plumets échevelés et soyeux brillent dans le soleil jusqu’au milieu de l’été.

J’ai toujours adoré cette petite vivace de printemps. D’abord pour sa floraison, ensuite pour son feuillage duveteux, mais aussi pour ses surprenants plumets soyeux. C’est une plante assez courante dans les régions de la moitié nord du pays qui est beaucoup plus rare dans le Midi.

Ce n’est pas une anémone
On l’appelle communément anémone pulsatille en raison de la ressemblance de ses fleurs avec celles de certaines espèces d’anémone. Mais la pulsatille n’est pas une anémone. Elle fait l’objet d’un genre botanique à part entière, Pulsatilla. L’espèce type P. vulgaris peut pousser spontanément dans certaines régions. Elle a donné des variétés qui diffèrent surtout par les couleurs de la fleur, mauve pour l’espèce, rouge pour ‘Rote Glocke’, vieux rose pour ‘Papageno’, blanc pour ‘Alba’ et parfois avec des fleurs doubles, à très doubles comme ‘Prestbury Strain’.

Des plumets soyeux qui brillent plusieurs mois
Début avril, des tiges sortent de terre et se dressent à 25 cm du sol. Très vite, une fleur solitaire apparait en tête de tige. D’un diamètre de 8 à 10 cm, elle est en forme de cloche retombante et gracieuse. Quand elle fane, ses pétales tombent et la tige continue de s’allonger un peu. Puis, apparait un plumet surprenant, soyeux, qui accroche très bien la lumière. Après plusieurs semaines, le vent disperse les graines et le plumet disparait. Après la floraison survient également le feuillage, finement découpé et lui-même couvert d’une pilosité brillante.

Une puissante racine pivot
Cette petite plante presque délicate, 30 cm de haut, développe une solide tige pivot qui plonge sur plusieurs dizaines de centimètres dans le sol (parfois 1 m). C’est vrai dans les massifs et bordures mais également dans les rocailles. Résultat, la plante ne souffre pas de soif en plein été, même s’il fait très chaud, puisqu’elle trouve la fraîcheur en profondeur. Et en hiver, il peut geler à pierre fendre sans que cela puisse gêner la racine. En revanche, cela signifie qu’il est presque impossible de déplacer la plante, ou seulement si elle est encore très encore très jeune. D’ailleurs on achètera prioritairement des sujets en godet encore petits. Une fois installée, on ne la dérange plus.

Une vraie montagnarde
La pulsatille commune se plaît en plaine et en basse montagne jusqu’à 1 000 m d’altitude. Elle a gardé de ses origines une belle rusticité (jusqu’à -20°C), un besoin d’air et de soleil et le goûts des sols caillouteux, légers et très drainants. Dans une terre de jardin moyenne elle aura tendance à s’étaler au fil des ans pour former une belle touffe de 50 cm de large. Dans une rocaille, son développement restera limité à 20 ou 30 cm de large. La seule solution pour la multiplier est de faire des semis. Dès que les plantules ont quatre vraies feuilles, on repique avant que le développement racinaire soit trop important. On peut aussi récupérer des plants issus de semis spontanés.

Evitez les terres acides
La pulsatille n’est pas très gourmande. Inutile de lui apporter beaucoup de compost chaque année. Elle aime les terres moyennes à pauvres, en tout cas pas trop riches. Le sol peut être neutre ou calcaire. En revanche, évitez les terres franchement acides et les terres lourdes, compactes qui restent humides trop longtemps en hiver. Un bon drainage est essentiel.

Walter Brousse