Liserons

Ces adventices adorent s’enrouler autour des rosiers, se faufiler dans les massifs de dahlias, courir dans les rangs de pois et haricots ou couvrir les haies. N’attendez pas la floraison, même si elle est belle, pour intervenir.

Classé parmi les mauvaises herbes, le liseron est redouté, à juste titre, par tous les jardiniers. Il est vrai que sa vigueur, sa croissance ultra rapide, sa capacité à s’enrouler sur tout ce qui l’entoure et à étrangler les tiges les plus chétives, la concurrence qu’il exerce en privant ses voisines de la fraîcheur des arrosages et de lumière sont autant d’inconvénients très pénibles. Il faut donc le supprimer. Mais attention, il y a deux liserons.

Le liseron des champs et le liseron des haies
Le liseron aux fleurs blanches striées de rose est le liseron des champs. C’est un Convolvulus arvensis avec un système racinaire très couvrant. Il se répand vite avec les oiseaux qui disséminent ses graines. Le liseron aux grandes fleurs blanches est le liseron des haies ou Calystegia sepium. Il a une tige pivot et de longues racines rampantes de plusieurs mètres de long. Et quand on sait qu’un seul petit tronçon suffit à donner un nouveau pied, on comprend mieux comment, en passant une motobineuse sur une parcelle, on multiplie encore plus vite ces satanés liserons.

Il faut intervenir avant la floraison
En évitant que les liserons fleurissent, on évite qu’ils grainent et donc qu’ils fassent des semis spontanés. On doit donc intervenir au plus tôt quand on les repère. On a le choix entre couper la tige au sol et couvrir d’une mini bâche pour priver le pied de lumière, ou bien soulever le pied avec un outil pour sortir les racines. On peut aussi repiquer des tagètes (œillets d’Inde) si on fait face à de nombreux liserons. C’est assez efficace. Enfin, sur une parcelle infestée, on peut semer un engrais vert (vesce, phacélie, trèfle incarnat) et tout faucher. C’est efficace et écologique.

Freiner les amendements
Sachez que les liserons prolifèrent sur des sols fertilisés surtout avec des engrais fortement azotés. C’est vrai dans les champs comme au jardin. Si c’est votre cas, rééquilibrez le compost (moins de tontes) et réduisez les volumes apportés.

Jules Bara