Hélénies

Les hélénies sont un peu moins communes que les rudbeckias. Elles en sont assez proches, aussi solides, aussi florifères et aussi colorées. Et depuis quelques temps de nouveaux hybrides élargissent les possibilités.

Elles ressemblent un peu aux rudbeckias même si les fleurs sont plus petites. Mais elles tiennent aussi très bien en plein soleil et apportent des couleurs tard en saison.

Sur sol riche, c’est mieux
Originaires d’Amérique du Nord, ces vivaces poussent spontanément dans les grandes prairies arrosées par des cours d’eau. Dans nos jardins, elles adorent une bonne terre, fertile, régulièrement amandée par un compost maison. En fin de printemps, un paillis de feuilles et tontes gardera utilement le sol un peu frais sans qu’on ait à arroser souvent. Mais c’est vrai, les hélénies peuvent aussi s’adapter à des sols moyens, un peu calcaires, parfois même un peu lourds.

Ne plantez pas trop serré
La hauteur des tiges varie beaucoup d’une variété à une autre. Les plus basses, souvent les plus précoces, ne dépassent pas 50 à 70 cm, tandis que les plus hautes peuvent atteindre 1,40 m. La densité de plantation est forcément fonction de la hauteur des plantes mais on se contentera en moyenne de trois pieds au mètre carré. Si vous plantez plus serré, vous fragiliserez les hélénies qui sont pourtant naturellement résistantes aux maladies. Un seul pied ne tarde pas à former une belle touffe assez dense. Plus elle a de l’air autour d’elle, moins elle est sensible au blanc et à la rouille et mieux elle se tient en cas de fortes chaleurs.

Elle tolère tous les climats
Ces vivaces américaines sont assez rustiques pour faire face à des températures de -15°C, voire plus froides encore. Les étés chauds du sud et sud-est sont également bien vécus. En réalité, ces hélénies acceptent tous nos climats du continental à l’océanique. Il faut juste arroser le pied en cas de forte sécheresse et pailler.

Des floraisons de juillet à octobre
Le genre Helenium compte une quarantaine d’espèces avec des annuelles, des bisannuelles et des vivaces. Parmi ces dernières, certaines sont précoces et fleurissent dès le mois de juillet, d’autres à partir d’août ou même tout début septembre. Comme une floraison dure entre six à dix semaines, cela permet de fleurir les grands massifs de vivaces jusqu’à la seconde quinzaine d’octobre. Sur un sol frais et fertile, avec une exposition ensoleillée et pas trop ventée, les hélénies sont toujours plus belles.

On rabat tout l’hiver
Si vous plantez au bon endroit, dans une bonne terre en paillant, il n’y a pas de soin particulier à prévoir. On peut se contenter de supprimer les fleurs fanées au fil de la saison pour soutenir la floraison. En revanche, à la fin de l’automne ou au tout début du printemps, on doit tout rabattre à 10 cm du sol. Les déchets seront ensuite broyés avant de rejoindre le tas de compost. Des nouvelles tiges pourront alors surgir du massif et pousser rapidement au cours du printemps.

Des nouveaux hybrides à découvrir
L’espèce Helenium autumnale compte de nombreuses variétés et hybrides. Parmi les plus connus, citons ‘Bruno’, solide, 1 m, rouge cuivre à brun avec de gros capitules, fleurit d’août à fin octobre.
‘Ruby Tuesday’, fleur rouge à cœur doré, 60 cm , est aussi un tardif.
‘Waldtraut’, 80 cm, a de superbes fleurs jaunes flammées de brun.
Le grand ‘Konigstiger’, 1 m, aux belles fleurs rouge et or d’août à octobre, tient bien sous les fortes chaleurs de fin d’été.

Walter Brousse