La viorne de Chine : quelques exigences à satisfaire

Parmi les nombreuses espèces de viornes, Viburnum plicatum cumule les atouts : une floraison spectaculaire, un port très étalé, un feuillage rougissant en automne et parfois des fruits très décoratifs.

Chaque année, en fin de printemps, on attend avec impatience la floraison de la viorne de Chine. L’arbuste se couvre de fleurs en suivant les lignes d’un port le plus souvent très étalé. Il est alors vraiment spectaculaire et fait beaucoup d’envieux. Tant mieux car il est facile à adopter si on le plante dans la terre qui lui convient.

Il faut un sol fertile et frais
Première qualité, ce rustique supporte très bien les hivers rigoureux de nos régions les plus froides. Seconde qualité, il ne demande aucun soin spécifique. En revanche, il a besoin d’une terre assez riche. Vous devez faire au moins un apport de compost par an (ou un bon terreau de feuilles et tontes). Le sol, neutre ou acide, doit rester frais même en plein été. Gare aux terres trop drainantes qui se dessèchent vite.

Une mi-ombre souvent utile
Dans les régions méridionales où les étés sont vite très chauds, on va éviter d’exposer cette viorne en plein cagnard. L’ombre légère d’un grand arbre caduc aux heures les plus chaudes sera bien utile. Ailleurs, au nord de la Loire, on plantera au soleil pour optimiser la floraison mais si possible devant des grands arbres pour mettre en valeur cette viorne splendide.

Taillez le moins possible
Enfin, troisième conseil, le mieux est de ne pas tailler. Normalement, l’arbuste doit prendre spontanément ce port très étalé sans que vous n’interveniez. Si toutefois vous devez éclaircir un certain fouillis de jeunes branches, taillez après la floraison et très peu, quitte à intervenir une seconde fois l’année suivante.

Une espèce type stérile
Les viornes constituent un genre botanique Viburnum qui compte près de 150 espèces. Viburnum plicatum, la viorne de Chine, est d’origine horticole. Cela explique qu’on ne la voit pas pousser spontanément dans la nature et qu’elle soit stérile. Du coup, elle n’a pas de fruits et on ne peut donc pas faire de semis. En revanche, on la multiplie facilement en faisant des boutures herbacées en été. On la garde en pot deux à trois ans avant de planter en terre. On peut aussi marcotter une branche qu’on sépare du pied-mère après deux ans. Mais si l’espèce type n’a pas de fruits, de nombreux cultivars superbes en ont de très décoratifs.

Un choix très large
‘Mariesii’ est la variété la plus connue. Solide, stable, avec des branches en étages et peu de fruits. ‘Shasta’ a une double rangée de fleurs formant des ombelles très plates et des feuilles pourpres en automne tout comme ‘Summer Snow Flake’ aux fleurs d’un blanc pur. Celles de ‘Pink Beauty’ d’abord blanches virent ensuite sur le vieux rose en juin. La collection agréée ccvs de Maurice Laurent donne une idée du choix dans cette seule espèce.

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