Pluie en mars, tavelure l’été

C’est juste après les pluies abondantes et continues, en début de printemps, que le champignon responsable de cette maladie lance ses premières offensives. Mais ce n’est qu’en été qu’on déplore les dégâts causés sur les fruits nécrosés. Ces tavelures visent autant les poiriers que les pommiers. On a tout intérêt à intervenir le plus tôt possible pour empêcher les germes parasites de se développer. Et comme on ne voit aucun symptôme apparent en mars on peut presque considérer qu’il s’agit d’un traitement préventif.
Intervenez au début du débourrement c’est-à-dire de l’éclosion franche des bourgeons mais avant l’apparition des fleurs. Pulvérisez une solution cuprique (à base de cuivre) comme la fameuse bouillie bordelaise. Surtout respectez bien les doses préconisées sur l’emballage. En sur-dosant vous risqueriez de causer de sérieux dégâts notamment sur les sujets les plus fragiles.
À notre avis : Diluez la poudre et brassez longuement la solution pour éviter que des petits grumeaux ne viennent boucher la buse de pulvérisateur.

Un mouillant à tester

Quand vous pulvérisez un produit de traitement, qu’il s’agisse d’une bouillie bordelaise ou d’un extrait de plante, l’adhérence de la solution aux végétaux peut parfois poser problème. Le produit ruisselle vite et vous êtes obligé de surtraiter pour assurer le soin. Pour éviter ce problème, on peut utiliser un « mouillant » qui, précisément, va améliorer l’adhérence de la solution à la plante ou à l’arbuste. Un verre de lait versé dans 10 litres de solution juste avant de pulvériser serait un excellent mouillant. En tout cas, ce « truc de bonne femme » ne présente aucun risque. Mieux, plusieurs le plébiscitent.