Clématite Docteur Ruppel

Elle ressemble beaucoup à la célèbre ‘Nelly Moser’. Elle est aussi florifère, aussi précoce et aussi remontante mais, ‘Docteur Ruppel’ est une obtention plus récente qui connait désormais un succès énorme.

Parmi les clématites à grandes fleurs, cette belle ‘Docteur Ruppel’ occupe une place de premier choix. D’abord parce qu’on la voit dans toutes les grandes pépinières. La variété n’étant pas protégée, elle est actuellement l’une des plus reproduites. Ensuite, parce qu’elle a quelques très beaux atouts à faire valoir.

Des grandes fleurs proches de celles de Nelly Moser
La première fois que j’ai vu ‘Docteur Ruppel’, j’ai tout de suite été frappé par la beauté de ses fleurs. Elles sont larges avec un diamètre e 15 à 18 cm, parfois même 20 cm. Elles sont composées de six à neuf pétales (et sépales) d’un rose foncé élégamment marginé de rose plus clair. Au cœur, un bouquet de grandes étamines blanches rehausse l’ensemble. On pourrait presque confondre ‘Docteur Ruppel’ et ‘Nelly Moser’ (variété créée en 1897) tant leurs fleurs sont proches.

Très précoce, elle remonte aussi vraiment bien
J’ai beau savoir que ‘Docteur Ruppel’ est précoce, elle m’a tout de même étonné certaines années en commençant à fleurir dès la fin avril. Après un hiver doux (en Loire Atlantique), elle est capable de fleurir très tôt. En tout cas, en temps normal, elle donne une première floraison en mai qui se prolonge en juin. Les fleurs sont parfois semi-doubles et toujours grandes. Puis, après une pause estivale, cette clématite remonte en septembre avec une seconde floraison d’un à deux mois. Les fleurs sont alors plus petites et moins bicolores que celles du printemps mais restent tout de même très intéressantes.

Un développement moyen mais florifère
C’est vrai, ‘Docteur Ruppel’ n’est pas une clématite réputée pour sa vigueur. Elle a même un développement assez moyen en se hissant à 2 ou 3 m de haut et guère davantage. Elle est tout de même capable d’orner de la plus belle des manières une pergola, un auvent, une arche ou un grillage de clôture. Volubile, comme toutes les clématites, elle enroule les pédoncules de ses feuilles et ses fines tiges autour du support qu’on doit lui offrir. Et puis, bien sûr, encore faut-il savoir la tailler correctement.

Optimisez la floraison avec une taille adaptée
‘Docteur Ruppel’ est un hybride de 1975 issu de Clematis patens, espèce originaire du Japon. Les spécialistes la classent dans le groupe 2 des clématites, ce qui détermine le type de taille préconisé. En termes clairs, la floraison de printemps a lieu sur les pousses latérales des tiges de l’année précédente et la floraison de fin d’été à l’extrémité des pousses de l’année. Du coup, en mars, on rabat une tige sur trois ou quatre à 30 cm du sol, juste au-dessus d’une paire d’yeux, et on nettoie les autres tiges gardées à 2 m en ôtant les brindilles sèches. On peut aussi supprimer en juin les fleurs fanées pour éviter qu’elles grainent en formant ces plumets soyeux (akènes). On facilite ainsi la remontée florale. Avec un peu d’habitude, vous obtiendrez en mai une floraison sur plusieurs étages en fonction de la longueur de vos tailles.

Jules Bara

Clématites remontantes ou tardives : faites la distinction

Certaines variétés fleurissent tôt, marquent une pause et repartent de plus belle en fin d’été. D’autres fleurissent plus tard mais en continu plusieurs semaines. A chacune son rythme qu’il ne faut surtout pas contrarier.

Comme chez les rosiers, on a des clématites à grandes fleurs qui ne remontent pas, c’est-à-dire qui ont une seule floraison par an, et d’autres qui remontent. Ces dernières connaissent donc une première floraison en mai, parfois même fin avril, et une seconde en septembre en marquant une pause au milieu de l’été. Mais attention : il existe aussi des cultivars dont la floraison est qualifiée de tardive car elle ne commence qu’en juillet mais reste continue et même régulière jusqu’en octobre. Or, les remontantes et les tardives ne fonctionnent pas tout à fait de la même façon.

Une taille plus douce pour favoriser la « remontée »
Les variétés remontantes ont une première floraison précoce qui intervient sur des tiges d’un an. La seconde floraison, à partir de fin août, intervient sur des tiges ayant poussé depuis le début de l’année. Du coup, on taille en fin d’hiver, mars dans les régions froides et février dans les régions plus douces, en rabattant une tige sur deux à environ 40 cm du sol. On coupe juste au-dessus d’une paire d’yeux. Les autres tiges sont raccourcies de moitié pour éviter qu’elles ne filent trop. En juin ou au début juillet, en tout cas juste après cette première floraison, on supprime les fleurs fanées, voire on raccourcit d’un quart les tiges défleuries pour inciter la « remontée » à venir. Il peut arriver de couper plus court et d’obtenir tout de même des floraisons généreuses en octobre. On adapte un peu la taille à chaque variété.

Une taille plus simple pour les tardives
En revanche, les variétés qui fleurissent en continu de juillet à novembre comme ‘Docteur Ruppel’, ‘Perle d’Azur’, ‘Sunset’, ‘Comtesse de Bouchaud’, ont une seule taille en fin d’hiver. On peut rabattre toutes les tiges à 40 cm du sol ou bien une sur deux à 40 cm et les autres à environ 1,50 m. Si vous hésitez, sachez qu’on ne taille jamais trop court une clématite. A l’inverse, si on taille trop long, elle s’épuisera vite en faisant du bois (ces tiges ligneuses et disgracieuses) au détriment des floraisons.

6 grandes classiques qui remontent bien
Voici une sélection de six clématites qui remontent très bien.
La plus connue reste l’incontournable ‘Nelly Moser’. Ce cultivar créé en 1876 fleurit très tôt, soit fin avril ou début mai avec des grandes fleurs de 15 à 20 cm de diamètre, rose pâle veiné de rose plus soutenu. Elle adore la mi-ombre et les sols frais. Une taille à la mi-juillet est indispensable pour l’aider à refleurir.
‘Proteus’ est un ancien cultivar anglais (1897) qui donne des fleurs très doubles en mai et remonte en septembre avec des fleurs simples. Ses fleurs de 10 à 15 cm de diamètre, d’un bleu lilas triant sur le mauve, sont intéressantes.
‘Hagley Hybrid’ est également très facile. Ses belles fleurs de 12 à 15 cm de diamètre sont dans un vieux rose rehaussé par des étamines pourpre brun. Elle fleurit en mai et juin puis remonte très bien en septembre et octobre.
‘Huldine’ la blanche et ‘Rouge Cardinal’ au pourpre cramoisi et à l’aspect de velours ont encore plus besoin d’une situation abritée du soleil.
Enfin, ‘Jackmanii’ est souvent classée parmi les tardives, pourtant elle a bien un premier pic de floraison en juin, un réel ralentissement en juillet et août pour repartir de plus belle en septembre. Si vous ne taillez pas à la mi-juillet, vous aurez très peu de fleurs en fin d’été. C’est encore plus vrai quand l’été est plutôt chaud et sec.

Jules Bara

Pépinières Patrick Nicolas

Pépinière bio (mention AB) spécialisée dans les plantes grimpantes (lierres, chèvrefeuilles, clématites, bignones, glycines…), les plantes vivaces pour le soleil et la mi-ombre, les plantes alpines telles que Sedum et Sempervivum et les plantes aromatiques. On y retrouve aussi des arbustes à petit et moyen développement.

8, sentier du clos Madame
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