Gare aux chenilles processionnaires

Dès le mois de janvier dans les régions douces les chenilles processionnaires entament leur descente des pins où elles ont installé leurs gros cocons. N’attendez pas qu’elles aillent en file indienne pondre un peu partout dans le jardin. Il existe des pièges écologiques qui ceinturent l’arbre et bloquent ainsi la progression de ces satanés parasites très urticants. Il suffit alors de récupérer les prises et de les jeter au feu pour s’en débarrasser. Gardez les mains gantées.

 

Poireau : un paillis ou en jauge

Si depuis quelques années les hivers sont nettement moins rigoureux, il faut tout de même rester vigilant. Dans bien des régions les premières gelées, brèves mais franches, interviennent avant la fin de l’année. Il est donc nécessaire de protéger les poireaux. Rassurez-vous, ça reste simple. Il suffit d’épandre dans les rangs un épais paillis de feuilles mortes. Ça suffit largement à éviter que le sol gèle et ça vous permet de récolter au fur et à mesure des besoins tout au long de l’hiver sans aucune difficulté. La mise en jauge consiste à creuser une tranchée en V où on aligne côte à côte les poireaux avant de recouvrir les fûts de terre et de feuilles mortes. La jauge ne protège pas mieux les poireaux que le paillis mais elle permet de libérer la parcelle tout en continuant à conserver vos poireaux en terre. C’est encore là qu’ils seront le mieux en attendant, plusieurs mois, que vous les préleviez au fur et à mesure de vos besoins.

À NOTRE AVIS
Apportez du sable dans la jauge, surtout si la terre du jardin est compacte.

Artichaut : gare aux pluies froides

On entend toujours dire que l’artichaut craint le froid mordant et surtout prolongé. C’est vrai, mais ce légume redoute au moins autant les pluies d’automne parce qu’elles sont abondantes et froides. Alors pour s’en prémunir il faut d’abord relever toutes les feuilles vers le centre et les lier entre elles en un grand bouquet. Ensuite, on butte un peu en rapportant de la terre sur la base du pied. Si vous êtes en régions froides, paillez copieusement autour du pied. Enfin, si les pluies de saison se prolongent, coiffez le sujet d’une grosse bâche plastique que vous retirerez une fois les pluies diluviennes passées, afin de ne pas étouffer la souche d’artichaut.

À NOTRE AVIS
Les fougères sont un excellent isolant thermique qui laisse respirer la plante. À l’inverse, une couche trop épaisse de paille peut vite causer un pourrissement du pied.

Fève

Il faut semer avant Noël

En semant les fèves en novembre, c’est-à-dire avant les premières gelées, on obtient au printemps suivant des plants beaucoup plus costauds que ceux qui sont issus de semis de mars. Plus costauds, plus résistants aux maladies, beaucoup moins sensibles au vers et même épargnés par les pucerons. Bref, ça vaut vraiment le coup d’anticiper. Il faut ameublir la parcelle soigneusement et tirer un sillon profond de 3 à 4 cm. On enfonce les semences à 1 cm en les espaçant tous les 10 cm. On referme le trait et on plombe légèrement. Si on plante sur deux rangs, on les espace de 30 cm seulement et on dispose les semences en quinconce pour optimiser l’encombrement tout en gardant une aération suffisante. Attention, la fève à fleur pourpre est la plus rustique. La fève ‘de Séville’, la plus répandue, compte souvent six graines par gousse alors que la variété ‘Aguadulce’, très hâtive, excellent rendement, porte des longues gousses qui comptent chacune en moyenne huit à neuf graines. Mais cette dernière variété est moins rustique que les autres. Evitez de la semer en fin d’année dans les régions froides.

À NOTRE AVIS
Fraisiers et tomates sont des bons voisins. Eloignez-vous de l’ail, la ciboulette, l’échalote.
Artichaut

Vérités et idées fausses sur l’usage du sable au jardin

Un tas de sable est toujours utile au jardin, mais il n’est pas toujours bien employé. Pire, dans certains cas il peut même aggraver la situation.

On a toujours besoin de sable au jardin, mais de quel sable précisément et pourquoi faire ?
Bien des jardiniers l’ignorent et, pire, certains en ont des idées fausses au point d’aggraver la situation.

Un vrai sable de rivière
Le sable qu’on emploie au jardin est un sable grossier et surtout, pas fin. C’est un sable de rivière qu’on trouve facilement en jardinerie. Parfois l’origine est précisée sur le sac (Seine, Rhin, Loire, …) mais le plus important est la granulométrie. Elle doit être de 0,4 mm ou un peu plus forte (0,2 ou 0,3 serait trop faible). On peut aussi utiliser un sable de maçonnerie s’il est grossier. Attention, le sable jaune est souvent trop fin et dans ce cas on obtient un résultat inverse à l’objectif visé, à savoir on alourdit une terre au lieu de l’alléger.

Préférez le fumier au sable en terres lourdes
En effet, une terre argileuse, dure en été et collante en hiver, donc très difficile à travailler, doit être absolument allégée en l’aérant. Or si le sable est un peu trop fin il va bétonner encore plus la terre. Et si le sable est grossier il en faudrait une énorme quantité pour avoir un résultat sur une profondeur et une surface suffisantes. Quant à jeter une ou deux pelles de sable dans le trou de plantation d’un arbre, c’est bien mais l’effet est très temporaire car le sable va vite disparaître. C’est juste utile pour les oignons, bulbes et autres tubercules. Mieux que du sable, un bon fumier, bien décomposé depuis un an, décompacte une terre lourde tout en fournissant une matière organique riche.

Pour bouturer et stratifier
En revanche le sable de rivière est très précieux pour bouturer. Mélangez à parts égales du sable et un terreau (ou terre tamisée) pour remplir les pots dans lesquels vous piquez les boutures. Faîtes de même pour les bacs à semis. Dans les deux cas le drainage doit être parfait. Enfin pour semer des noyaux (pêche, prune, olive) vous devez les stratifier, c’est-à-dire les glisser dans une grande bassine remplie de sable que vous enterrez au pied d’un mur au nord de la maison. Les noyaux (ou les graines très dures de certains arbres) passent ainsi l’hiver avant d’être semées au tout début du printemps.

Poirier : attention au porte-greffe

Quand on achète un arbre fruitier, on choisit avant tout une variété mais il faut aussi s’intéresser au porte-greffe. Or, rares sont ceux qui y prêtent attention. Pourtant, greffer sur franc, c’est-à-dire sur un poirier issu d’un semis de pépin, convient seulement aux grandes formes (haute tige) car l’arbre va atteindre 15 à 20 m de haut et vivre longtemps (80 à 100 ans). C’est bien sur sol sec, caillouteux, voire calcaire ou même lourd, mais le développement et la fructification sont plus lents (on peut attendre 7 ans les premiers fruits) que chez les variétés greffées sur cognassier. En effet, avec cette seconde solution, très utilisée, on obtient des poiriers vigoureux, plus compacts , avec de bons rendements assez vite. En revanche, il faut une bonne terre de jardin, pas trop lourde, un peu fraîche même l’été, bien amandée de compost. Et malgré tout les sujets sont toujours plus sensibles aux maladies.

A notre avis : Evitez les sujets greffés sur Crataegus (aubépine) car ils sont trop fragiles.

Courgette : pour récolter en continu

Comme toutes les cucurbitacées, les courgettes ont besoin d’une terre très riche, consistante et arrosée régulièrement. Il leur faut aussi une exposition très ensoleillée. Enfin, si on cueille les fruits assez jeunes, c’est-à-dire quand ils atteignent 12 à 15 cm de long, on stimule la plante à produire de nouvelles fleurs et donc de nouveaux fruits. Vous savez qu’un même pied donne des fleurs mâles et des fleurs femelles, une seule fleur mâle suffisant à féconder plusieurs fleurs femelles. Mais attention, en plantant un seul pied, vous aurez parfois des périodes plus ou moins creuses car vous aurez parfois des leurs mâles sans femelles ou inversement. Pour éviter cet inconvénient, vous pouvez planter trois à quatre pieds de courgettes. Vous serez alors certain d’avoir une production continue. Mais encore faudra t-il pouvoir les écouler à des voisins et amis. Et puis, toujours pour optimiser votre production, respectez une bonne rotation en évitant de cultiver sur une parcelle occupée l’an dernier par des melons ou des concombres, ni même des courgettes. Plantez (ou semez) derrière des oignons ou de l’ail (en fertilisant bien la terre) et après les courgettes vous mettrez des carottes ou des radis.

A notre avis :
Cultivez à côté des tomates et des choux. Bourrache, tagète et capucine font fuir les nuisibles.