Le verre en cloche

Après quelques années de lave-vaisselle, il arrive souvent que les verres portent des traces blanchâtres qu’il est impossible d’éliminer. Et puis, il y a aussi le verre dont le bord est légèrement ébréché, ce qui le rend inutilisable… ou presque. En effet, avec un beau sens pratique, une amie lectrice recycle les verres usagés en cloches individuelles. Elle s’en sert pour couvrir ses petites boutures qu’elle conduit à l’étouffée. Le verre retourné et bien enfoncé dans le substrat terreux ne bouge plus et reste aussi performant qu’une bouteille ou un sachet de plastique translucide. Cela fait aussi une excellente mini serre pour les pousses de semis réalisés en poquet et qui ont levé. Bref, ne jetez pas vos verres à pied hors d’usage. Au jardin, ils auront une nouvelle vie !

Gardez votre raisin jusqu’à Noël

Garder frais son raisin jusqu’à Noël est un vrai défi, surtout dans les régions au nord de la Loire. Pourtant, les anciens le faisaient très bien. Pour cela, il faut avoir récolté la grappe de raisin en ayant fait la coupe non pas sur la tige mais sur le sarment. Ensuite, il faut suspendre la grappe en plongeant la partie sarment (10 cm) dans un flacon d’eau.
Dans les beaux jardins, comme à St-Jean de Beauregard, on abrite les grappes dans un meuble fruitier lui-même placé dans un local sec et hors gel (5 à 7°C).
On place dans chaque flacon un petit morceau de charbon de bois pour éviter le croupissement de l’eau. Otez aux ciseaux les grains qui seraient malades.

Le noyer spontané

En ramassant les noix tombées au sol, regardez bien si l’arbre n’a pas fait quelques semis spontanés. Eh oui, le noyer en est capable ! La noix oubliée et enterrée par hasard peut fort bien germer au printemps. Du coup, on récupère un jeune pied qu’on peut glisser dans un pot avec un mélange terre de jardin et terreau. On le garde à l’abri du gel et du soleil direct. Au cours des trois mois les plus froids on le remise sous serre froide. Après deux ans, on pourra le planter en place définitive.

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Faites des tresses d’oignons

Les anciens faisaient de longues guirlandes. C’était beau et surtout très utile. En tressant l’oignon on le conserve beaucoup plus longtemps. Pour cela, on récolte en gardant le départ des fanes. Les meilleurs les nouent entre elles. Les autres les nouent les uns derrière les autres le long d’une ficelle. L’important est de pouvoir ensuite lN’es suspendre dans un local sec et aéré. Ils n’auront pas de maladie et se gardent plusieurs mois.

Le petit +
N’attendez pas que les queues d’oignons soient trop sèches pour les tresser. Un peu vertes on les noue mieux.

 

L’œuf contre la cloque : essayez !

Contre la cloque du pêcher, mais qui sévit aussi sur l’amandier ou le prunier, il faut traiter à la bouillie bordelaise à la chute des feuilles, au milieu de l’hiver et au débourrement des bourgeons. Mais voici un « truc de bonne femme » qui a, dit-on, de bons résultats.
Suspendez une coquille d’œuf cru (surtout pas cuit) dans la ramure dès le mois de mai et maintenez en place jusqu’à la récolte. A vous de tester.

Le petit +
ça ne coûte rien, c’est discret, c’est léger. Et certains disent même éviter les traitements à la bouillie bordelaise à titre préventif.

Tout est bon pour garder les framboises

Affolants en tous genres

Les framboisiers les plus hâtifs donnent dès la fin juin. Mais pour être certain de pouvoir récolter, il faut protéger les fruits avant qu’ils n’arrivent à maturité, sinon les oiseaux se régaleront. On doit donc, dès le début juin, sortir des affolants. Un vieux CD qui renvoie des éclats lumineux est efficace. Une feuille froissée de papier d’aluminium a le même effet. Un carton doré, un sachet en plastique sont également assez légers pour bouger au moindre souffle d’air. Il y a aussi les filets qui n’effraient pas mais gênent suffisamment les oiseaux. On peut même récupérer des filets de pomme de terre assez légers sur les tiges chargées de fruits.

On peut se débarrasser des limaces sans les exterminer

Les limaces sont une vraie plaie. Rares sont les jardins et notamment les potagers qui sont épargnés. Pourtant il existe des solutions raisonnées.

 

Une fois encore on va trembler à l’idée que les limaces puissent réduire à néant nos semis. On va craindre leurs attaques sur les choux et les salades, mais aussi sur les hostas naissantes, les jeunes pivoines herbacées, les alchémilles et autres premières pousses de dahlias. Pourtant rassurez-vous : il existe bien des solutions, et pas forcément très polluantes ou radicales. Mais avant de passer à l’attaque découvrons l’adversaire.

Noctambule, vorace, lente et grosse pondeuse

La limace vit essentiellement la nuit. Munissez-vous d’une torche et, sous les étoiles, vous pourrez la repérer très vite en train de boulotter vos cultures. C’est d’ailleurs la meilleure façon pour s’en saisir et l’expulser des carrés. On dit les limaces très voraces. En réalité une limace rousse mange 10 à 15 g par jour. Ce n’est pas super impressionnant mais ça décime tout de même deux à trois plants par sortie. Mais comme elles sont souvent nombreuses, les dégâts sont conséquents. Et en effet, elles sont nombreuses car une seule limace pond une centaine d’œufs par petits paquets de dix. L’incubation varie entre 1 et 4 mois ce qui permet d’avoir jusqu’à deux générations par an. Mieux vaut donc éviter qu’une maternité s’installe au potager. Enfin, une limace parcourt en moyenne entre 1 et 7 m par nuit. Ce n’est pas franchement brillant et on peut tirer partie de cette lenteur.

Commencez par les dénicher

La première action est de partir en chasse. Non pas pour les exterminer mais simplement pour les dénicher là où elles se reposent. En pleine journée on soulève les planches en bois (servant de passage au potager), les pierres plates, les bassines et les arrosoirs laissés au sol. On peut même poser des tuiles et des ardoises près des plantes les plus visées pour qu’elles servent d’abris aux limaces. À vous de les visiter chaque matin.

Cendres, aiguilles, marc de café, coquilles d’œuf …

La seconde action possible, et assez connue, est de ceinturer les zones à risques par des barrières difficiles à franchir par les gastéropodes. Il y a bien sûr les cendres de bois mais avec deux inconvénients majeurs. D’abord il suffit d’une petite pluie (ou même d’une forte rosée) pour lisser la surface et la rendre inopérente. Ensuite parce que si vous mettez souvent des cendres au même endroit vous allez charger exagérément la terre en potasse. En revanche les aiguilles de pins constituent une surface infranchissable pour les limaces. Ce n’est pas laid et ça acidifie un peu le sol mais très lentement. De plus, ce paillis étouffe les mauvaises herbes. dans le même genre optez pour des écorces de pin (mais c’est plus onéreux), des bogues de châtaignes ou de marron (il faut y penser en octobre) ou encore le marc de café (très efficace). À l’inverse les coquilles d’œuf ne sont pas efficaces et pas belles.

Le piégeage : pomme de terre, pamplemousse, bière …

Troisième solution, on piége les limaces avec un appat capable de les attirer. Il y a d’abord les pièges inoffensifs comme un demi pamplemousse évidé. On découpe une échancrure pour faciliter l’entrée dans cet abri très convoité. On peut aussi disposer des rondelles d’une pomme de terre crue sous une planchette de bois. Les limaces n’y résistent pas. le matin à vous de relever vos prises et de les conduire dans un bois ou une prairie éloignée. Reste le piège à la bière. On enterre un pot de yaourt vide en faisant affleurer au sol le bord du pot. Le soir on le remplit d’une bière de piètre qualité. Les limaces s’y ruent la nuit, plongent et s’y noient. C’est très efficace mais radical.

Des grains bleus dangereux

Il existe aussi des produits «anti-limaces» vendus dans les commerces. Les plus courants sont à base de metaldéhyde, substance très toxique qui tue les limaces dès l’ingestion. Mais une limace empoisonnée va à son tour empoisonner le hérisson qui va la manger. Ces granulés bleus empoisonnent aussi les chats et chiots et sont très dangereux pour les très jeunes enfants. Or, les produits à base de phosphate ferrique tuent aussi les limaces en leur otant tout appétit mais ne polluent pas. Ils sont surtout inoffensifs pour les autres animaux.

Des plantes répulsives utiles

Reste enfin la bonne vieille astuce qui consiste à disperser entre les rangs du potager des feuilles de tanaisie fraîche ou de rue (Ruta graveolens). On dit aussi que le fenouil, bulbeux ou commun, contre un rang de salades est un répulsif trés efficace. À tester.

 

Comment réemployer une bouteille en plastique

Une pelle à main ou un arrosoir à pomme

Le recyclage est l’art de récupérer la matière d’un produit pour faire un autre produit, par exemple le tissu d’un vieux vêtement recyclé en couverture. Le réemploi consiste à récupérer un produit pour lui attribuer une nouvelle fonction. C’est ce qu’on a fait avec cette bouteille en plastique. Dans le premier cas, on se contente de percer le bouchon de multiples petits trous pour obtenir une pluie fine lorsqu’on verse de l’eau. Il est facile de remplir cet «arrosoir» de fortune. Dans le second cas, on a découpé le corps de la bouteille de façon à s’en servir de pelle; C’est hyper pratique pour se servir dans un sac de terreau sans en renverser partout. Ça ne coûte rien et c’est amusant à faire.

 

Aidez vos camélias

Floraison
Même en hiver ou au début du printemps, le temps peut être assez sec. Résultat, les gros boutons floraux des camélias tombent avant même d’éclore. Il faut donc soutenir la floraison en arrosant, qu’il s’agisse d’arbustes en pleine terre comme des sujets en bac. Et puis, les boutons floraux de l’année prochaine se formant juste après que les fleurs fanent, il faut aussi soutenir l’arbuste à ce moment crucial. Vous devez donc garder le sol frais mais aussi apporter au sol, autour du tronc, un bon compost, riche en matières organiques. En fin de printemps les dés sont jetés car les bourgeons devant fleurir dans un an sont tous en place. En plein été, quand il fait chaud et sec, on peut se contenter de pailler pour garder le sol un peu frais.

Récup : plein les bottes

L’art de la récup n’a pas de limites. Déchirées au  niveau du talon, ces bottes ont été sauvées de la benne à ordures en trouvant un nouvel emploi. Les voilà devenues pots de fleurs et le trou qui les rendait obsolète devient désormais très utile puisqu’il permet le drainage des eaux d’arrosage. Et celles qui passaient jusqu’à présent inaperçues sont maintenant remarquées. Evidemment, ce qui est vrai avec des bottes peut l’être avec des godillots. A vous de choisir les variétés adaptées.

bottes fleurs