Aidez vos camélias

Floraison
Même en hiver ou au début du printemps, le temps peut être assez sec. Résultat, les gros boutons floraux des camélias tombent avant même d’éclore. Il faut donc soutenir la floraison en arrosant, qu’il s’agisse d’arbustes en pleine terre comme des sujets en bac. Et puis, les boutons floraux de l’année prochaine se formant juste après que les fleurs fanent, il faut aussi soutenir l’arbuste à ce moment crucial. Vous devez donc garder le sol frais mais aussi apporter au sol, autour du tronc, un bon compost, riche en matières organiques. En fin de printemps les dés sont jetés car les bourgeons devant fleurir dans un an sont tous en place. En plein été, quand il fait chaud et sec, on peut se contenter de pailler pour garder le sol un peu frais.

Plantez le beau Versicolor, un rosier gallique hors norme

C’est le premier rosier qu’on a cultivé uniquement pour la beauté de ses fleurs et, heureusement, plusieurs siècles plus tard on continue à le planter. Mais ce rosier, ancien parmi les plus anciens, réserve quelques surprises.

Il y a quelques mois nous vous racontions la fabuleuse histoire des rosiers galliques. Il s’agit des rosiers anciens les plus anciens encore appelés parfois roses de France gallique signifiant de la Gaule. En fait, ces rosiers originaires d’Asie Mineure et du Proche-Orient ont été introduits en France par les chevaliers du Moyen-Âge de retour des Croisades.. Mais longtemps on ne s’est intéressé qu’au seul Rosa gallica ‘Officinalis’, le fameux rosier des apothicaires (ou rose de Provins). Il était cultivé dans les jardins de simples et permettait de soigner les hémorragies. Et puis, avec le temps, est survenue une mutation de ce rosier des apothicaires, remarquable par la beauté de ses fleurs. On lui donna le nom de R. gallica ‘Versicolor’.

Ce ‘Versicolor’ aux teintes parfois versatiles
Une mutation est une forme très proche et néanmoins distincte du rosier d’origine, qui a évolué spontanément sans intervention humaine. On parle alors de variété botanique. C’est le cas de ‘Versicolor’ qui ne diffère de ‘Officinalis’ que par la couleur de ses roses qui sont d’un rouge franc plus ou moins strié de rose pâle et souvent éclaboussé de blanc. Un bouquet d’étamines jaune d’or réhausse le cœur de la fleur. De si belles roses ont évidemment inspiré les artistes peintres de l’époque et c’est ainsi que, dès le 16e siècle, on a commencé à cultiver un rosier gallique juste par plaisir et non plus aux fins utilitaires d’une pharmacopée. François Joyaux dans sa «Nouvelle Encyclopédie des roses anciennes» signale que dans certains catalogues horticoles du 18e siècle on note que «les couleurs sont agréablement tranchées» sur ce rosier panaché ce qui justifie son prix «une livre le pied, soit cinq fois plus cher qu’un rosier ‘Officinalis’». Amusant ! Mais attention, cette mutation n’est pas toujours très stable. Il peut arriver que ces fleurs panachées reviennent au pourpre uni du rosier ‘Officinalis’ d’origine. On parle alors de réversion ce qui vaut à ce rosier le nom de ‘Versicolor’. C’est la raison pour laquelle d’un sujet à un autre les fleurs peuvent varier autant, voire sur un même sujet au fil des années. Et un même rosier peut aussi porter en même temps des roses très panachées, d’autres moins et certaines totalement unies. Bref, c’est toujours un peu la surprise.
Solide comme un gallique
Ce ‘Versicolor’ est un rosier solide, compacte, d’1 m de haut en moyenne, peu épineux. Il fleurit en juin et juillet avec des fleurs simples à semi-doubles, regroupées par grappe de deux à sept roses avec ce parfum typique des galliques jamais très puissant. Il ne remonte pas. Dans de bonnes conditions (assez de soleil et d’air) ce rosier n’est jamais malade. Comme tous les galliques, ‘Versicolor’ est très rustique et encaisse aussi bien les grands froids que les fortes chaleurs estivales. Il se plaît dans une terre ordinaire, pas trop calcaire bien sûr et drainante.

Deux astuces à connaître
Sans revenir sur l’art de planter un rosier, précisons tout de même qu’en plantant un sujet à racines nues cet automne ou cet hiver vous devrez le protéger du froid. Certes ce gallique est bien rustique mais un jeune sujet tout juste planter mérite une protection (paillis, écran anti vent) pour affronter les premiers gels durs. Par ailleurs, si vous plantez dans un massif vous pouvez vous contenter de bêcher à un fer de bêche. En revanche, si vous plantez sur un terrain qui n’est pas cultivé depuis longtemps (une pelouse par exemple) vous devez creuser à une profondeur égale à deux fers de bêche pour aérer le sous-sol et si besoin drainer.

Poireau : un paillis ou en jauge

Si depuis quelques années les hivers sont nettement moins rigoureux, il faut tout de même rester vigilant. Dans bien des régions les premières gelées, brèves mais franches, interviennent avant la fin de l’année. Il est donc nécessaire de protéger les poireaux. Rassurez-vous, ça reste simple. Il suffit d’épandre dans les rangs un épais paillis de feuilles mortes. Ça suffit largement à éviter que le sol gèle et ça vous permet de récolter au fur et à mesure des besoins tout au long de l’hiver sans aucune difficulté. La mise en jauge consiste à creuser une tranchée en V où on aligne côte à côte les poireaux avant de recouvrir les fûts de terre et de feuilles mortes. La jauge ne protège pas mieux les poireaux que le paillis mais elle permet de libérer la parcelle tout en continuant à conserver vos poireaux en terre. C’est encore là qu’ils seront le mieux en attendant, plusieurs mois, que vous les préleviez au fur et à mesure de vos besoins.

À NOTRE AVIS
Apportez du sable dans la jauge, surtout si la terre du jardin est compacte.