Rosier ‘Betty Boop’

Le sol peut être lourd ou calcaire, il en fait son affaire. Il aime le soleil, même caniculaire. Il fleurit généreusement en fin de printemps et remonte bien jusqu’en automne.

J’ai découvert ce rosier presque par hasard, chez un ami. J’ai été tout de suite séduit par sa floraison élégante. Dès l’année suivante, j’en plantais un pied et depuis douze ans je ne suis vraiment pas déçu.

Une floraison qui dure près de cinq mois
‘Betty Boop’ est un hybride de Rosa floribunda. Il a été créé en 1999 par l’américain Tom Carruth. C’est donc un rosier récent mais qui connaît déjà un certain succès. Compact, il ne dépasse pas 1 m de haut (ou de très peu) pour une largeur similaire. Chaque année en mai et juin, il donne une première floraison très généreuse. Puis il remonte vaillamment tout au long de l’été si on supprime au fur et à mesure les fleurs fanées. La floraison s’éteint souvent en octobre. Les fleurs bicolores sont semi-doubles. Au départ, le bouton est d’un rose-rouge presque fuchsia puis, en s’ouvrant, la fleur devient jaune et rouge vermillon puis blanc-crème et rouge magenta. Du coup, et comme souvent avec les rosiers, on trouve sur un même pied des fleurs aux aspects différents selon leur stade de développement. Les pétales, élégamment ondulés, donnent un charme particulier à ces petites fleurs de 5 à 8 cm de diamètre. Elles sont regroupées par cinq ou sept et sont légèrement parfumées.

Un sol lourd vaut mieux qu’un sol trop léger
A l’endroit que je lui ai alloué, la terre est argileuse et lourde. L’été, elle durcit comme un béton mais le rosier s’en arrange. En revanche, l’hiver, elle a tendance à garder l’humidité, voire à se gorger d’eau, ce qui ne peut pas convenir. J’ai donc planté en haut d’un talus pour profiter au mieux de l’écoulement de l’eau de pluie. Et manifestement, ‘Betty Boop’ apprécie. Le sol peut être neutre ou même calcaire, ce n’est pas un problème, même si l’idéal est une bonne terre franche. Il faut se méfier des terres trop légères, certes drainantes mais pas assez consistantes. Ce rosier aura plus de mal à s’installer. Mieux vaut, dans son cas, une terre un peu trop lourde qu’un peu trop légère et filtrante.

Il est très résistant aux maladies
Avec ‘Betty Boop’, je ne crains ni le blanc (oïdium), ni la maladie des taches noires (moniliose). Même quand ces deux maladies affectent les autres rosiers du jardin (d’anciens polyanthas, un liane, quelques modernes), ce ‘Betty Boop’ reste intact. Les feuilles, pourpres en début de saison, sont en été d’un beau vert foncé et brillant. Une météo médiocre ne semble pas être une gêne, même si ce rosier aime le grand soleil estival, chaud voire brûlant. Certains préconisent une ombre légère mais en Charente, il accepte les chaleurs caniculaires sans broncher. Le seul soin à apporter est une taille pas trop radicale mais régulière chaque année.

Une taille plutôt douce
Généralement, les rosiers issus de R. floribunda méritent d’être taillés longs. On se contente de rabattre les tiges d’un quart à un tiers de leur longueur, soit à quatre, voire cinq ou même six yeux de leur base. On intervient ainsi fin février ou début mars. Vous taillerez plus court les sujets qui montrent des signes de faiblesse, soit avec une floraison moindre, soit avec une vigueur réduite. Il faut aussi aérer le centre du pied en supprimant chaque année la ou les deux tiges les plus vieilles.

On le bouture à l’étouffée
Enfin, comme la plupart des rosiers, ‘Betty Boop’ se multiplie facilement par bouturage. La meilleure période est août et septembre. On prélève de préférence sur des tiges n’ayant pas fleuri. On place à l’étouffée sous sac plastique hermétiquement fermé ou sous bouteille. Faites deux ou trois boutures pour multiplier vos chances de succès, mais le taux de réussite est élevé.

Walter Brousse

Des fleurs de camélias pour le rosier

On a tout intérêt à pailler, surtout l’été. Pour cela, on peut utiliser différents matériaux (paillis minéraux ou organiques).
Ici, nous avons récupéré les grosses fleurs fanées d’un camélia ‘Debbie’ et nous les avons répandues autour du pied d’un rosier. L’idéal est de ne pas en placer contre le tronc pour éviter un pourrissement. On peut même arroser sans déplacer le paillage.

En + : En se décomposant, les fleurs de camélia aident à la formation d’humus qui enrichit la terre.

Rosier ‘Mozart’

Ce rosier buisson est d’une vigueur plutôt moyenne. Il ne dépasse pas 1,50 m de haut, ou rarement. En revanche, sa floraison est tellement belle qu’il ne passe pas inaperçu. Et en plus, il s’adapte à peu près partout.

Pour les amateurs de rosiers, ‘Mozart’ est un grand classique. On apprécie avant tout la qualité de sa floraison, la durée, mais aussi sa robustesse. C’est un rosier sans problème qu’on associe facilement à d’autres rosiers et à toutes sortes de vivaces.

Un rosier moderne assimilé aux anciens
‘Mozart’ est un hybride de l’espèce R. moschata. Il est issu d’un croisement entre ‘Robin Hood‘ et ‘Rote Pharisäer’. On le doit au rosiériste allemand Peter Lambert, qui a réalisé cette obtention en 1937. Puisque les rosiers classés parmi les anciens sont tous antérieurs à la première guerre mondiale, ‘Mozart’ est donc un moderne. Pourtant, on a coutume de l’assimiler aux rosiers anciens, sans doute en raison de son aspect général.

Des fleurs simples de très bonne tenue
La floraison de ‘Mozart’ a beaucoup de charme. La fleur est assez petite avec un diamètre de 3 cm. Elle est composée de cinq pétales d’un beau rouge carmin vibrant et le cœur est blanc. Un bouquet de belles étamines jaune d’or complète le tout. Juste avant de faner, la fleur commence à blanchir, ce qui donne des teintes assez variées sur un même rosier.
Contrairement à ce qu’on peut lire parfois, ‘Mozart’ ne libère aucun parfum. Ses fleurs sont regroupées en bouquet de vingt à quarante corolles, ce qui donne vite un effet de masse.

Une floraison de cinq mois
Dans la plupart des régions, la floraison commence en juin. Dans le Midi et sur les littoraux, elle peut commencer dès le mois de mai. Le rosier se couvre alors de fleurs. Puis il s’essouffle un peu en juillet tout en gardant encore des fleurs. Enfin, il remonte en fin d’été jusqu’en octobre, voire novembre. Bien évidemment, si vous prenez soin de supprimer les fleurs fanées dès qu’elles apparaissent, donc presque chaque jour en été, vous aiderez considérablement la remontée. En fin de saison, on peut laisser les dernières fleurs pour que leur succèdent des petits fruits assez décoratifs.

Il est rarement malade
‘Mozart’ est résistant aux maladies. Même quand à ses côtés ‘Veilchenblau’ (solide multiflora) et ‘Alberic Barbier’ (somptueux wichuraiana) sont touchés par l’oïdium, lui n’en porte aucune trace. Son feuillage vert clair, moyen, reste sain tout l’été. Mais il faut pour cela le planter au soleil et lui laisser assez d’air.

Bord de mer et montagne
Rustique, ce rosier encaisse sans broncher des températures entre -15° et -20°C. Il se plait jusqu’à 1 000 m d’altitude. Mais il s’adapte aussi bien au bord de mer et à la douceur des hivers d’un littoral. Mieux, dans le Midi où les étés sont longs et chauds, ‘Mozart’, qui ne dépasse pas 1,50 m de haut, peut être conduit en grimpant jusqu’à 2,50 m. De la même façon, il s’adapte avec la même bonne volonté aux différents types de sols, sauf calcaires. Il aime une bonne terre de jardin fertile et drainante mais se satisfait d’un terrain moyen à pauvre. On le plante aussi avec succès dans une terre caillouteuse et même sablonneuse. Apportez du compost mais évitez les engrais.

Il a sa taille adulte en trois ans
A la plantation, l’important est de creuser un trou assez large et profond (50×50). Apportez du compost au fond, surtout si le sol est moyen. Arrosez copieusement et continuez une semaine sur deux jusqu’à l’automne. Le second été, arrosez toutes les trois semaines. Ensuite, il se débrouillera tout seul.
Pour la taille, rabattez tout à 50 cm la première année. La deuxième année, taillez plus long et la troisième, tenez-le à 1,20 m environ en rabattant près des charpentières.
En trois ans ‘Mozart’ aura atteint sa taille adulte.

Walter Brousse

 

Rosier Sally Holmes : élégant et solide, il fleurit de juin à octobre

C’est un moderne assez récent qui a la fraîcheur d’un églantier, beaucoup de charme et une solidité à toutes épreuves.

Il y a la masse de fleurs spectaculaire mais aussi leur beauté. Et avec ‘Sally Holmes’ on trouve les deux. Pourtant, la concurrence est forte dans le jardin où je peux l’admirer. Entre un ‘Bobbie James’ et un ‘Denise Grey’, et plus loin ‘American Pillar’, ‘Madame Alfred Carrière’ ou ‘Albéric Barbier’, sans oublier ‘Mozart‘, ‘Fête des mères’ et les galliques comme ‘Eveque’ ou ‘Cardinal de Richelieu’, il faut faire preuve de sérieux atouts pour sortir du lot. C’est le cas de ce ‘Sally Holmes’ solidement installé sur une arche du jardin.

Des fleurs simples, parfois surprenantes
Ce que j’aime en premier lieu sur ce rosier, ce sont ses fleurs simples qui ont la fraîcheur de l’églantier. Mais les boutons pointus, un peu sophistiqués, presque rosé ou abricot, apportent une élégance intéressante. Ils virent au blanc ivoire au fur et à mesure qu’ils s’épanouissent. Ouverte, la fleur est alors composée d’un bouquet d’étamines jaune d’or cerné par cinq ou six pétales larges, souples, d’un blanc aux reflets rose. Il arrive parfois que quelques toutes petites taches rouge sang les agrémentent. Seul regret, il émane un parfum élégant mais trop léger.

Une floribondité record
Ces fleurs de 8 cm environ sont regroupées par douze ou quinze et constituent ainsi des grappes généreuses. L’effet de masse est intéressant. Mais surtout, ce ‘Sally Holmes’ remonte très bien. En effet, il entame sa floraison en fanfare dès le début du mois de juin et la prolonge tout au long de l’été jusqu’au milieu de l’automne. Mieux, elle est aussi forte en septembre qu’en juin. Et ‘Sally Holmes’ nous montre son plaisir à fleurir dès la première année suivant sa plantation.

En buisson ou en grimpant
Les premiers spécimens que j’ai remarqués étaient cultivés en buisson et en isolé sur une pelouse. ‘Sally Holmes’ le mérite. Mais en réalité, il a assez de vigueur pour être conduit, et palissé, comme un grimpant. Au lieu de le tailler à 50 ou 60 cm en sortie d’hiver, on le taille plus long pour lui permettre d’étirer ses tiges. Souples, elles sont faciles à arquer ou à enrouler autour du pilier d’une arche. En plein soleil et avec assez d’air tout autour, il donnera vite des floraisons généreuses.

Il résiste aux maladies et aux intempéries
‘Sally Holmes’ est un rosier moderne créé en 1976 par l’obtenteur allemand Holmes. Il est non seulement très florifère et assez vigoureux, mais il est aussi résistant aux différentes maladies des rosiers. Quand un R. Veilchenblau ou R. ‘Albéric Barbier’ souffrent de blanc, notre ‘Sally Holmes’ reste épargné. Son feuillage d’un beau vert franc et presque brillant est très rarement atteint de taches noires. C’est très appréciable, surtout lorsqu’on a des étés plutôt maussades comme c’est le cas depuis deux ans au nord de la Loire. Par ailleurs, ‘Sally Holmes’ supporte bien mieux que la moyenne des rosiers les fortes pluies et le manque de soleil. On a encore pu le vérifier cette année en juin lorsque deux jours après des pluies abondantes, il avait fière allure alors que les autres rosiers du jardin étaient littéralement lessivés. Enfin, il est assez rustique pour être retenu dans toutes nos régions et il est assez costaud pour résister aux chaleurs même caniculaires du sud-ouest ou sud-est. Mais attention, cette bonne volonté nécessite de bonnes conditions de culture dès le départ.

Soignez la plantation
On le sait tous très bien mais on n’est pas tous aussi attentif qu’il faudrait l’être : pour qu’un rosier fasse preuve de longévité, il faut soigner la plantation. Pour ça, creusez un trou deux fois plus large et plus profond que la motte du rosier. Les plus sérieux attendront une à deux semaines, le trou grand ouvert pour que la terre puisse s’aérer. Au cours de ce laps de temps, vérifiez le bon écoulement de l’eau en arrosant le trou. Si nécessaire, améliorez le drainage avec un lit de graviers. Préparez un mélange de terre de jardin (2/3) et terreau de feuilles (1/3) et versez d’abord au fond du trou une pelletée de compost. Attendez octobre ou  novembre pour planter de préférence un sujet à racines nues. Vous épointerez les racines avant de les tremper dans un pralin assez liquide. Et bien sûr, finissez la plantation en arrosant copieusement, quelle que soit la météo.

Louis Vittu

La floraison de Rosa Mutabilis est vraiment la plus longue

Mutabilis’ est un rosier vraiment atypique. Introduit en Europe à la fin du 19e siècle on ignore tout de ses origines réelles. Il peut fleurir sans aucune pose durant sept mois et ses fleurs ont la légèreté des papillons. Un aspect tout à fait unique chez un rosier. Et en plus il peut s’avérer solide.

Mutabilis‘ tient vraiment une place à part au sein de la grande famille des rosiers. D’abord parce qu’on ne connait pas précisément ses origines. On le dit issu d’un croisement entre Rosa chinensis et Rosa gigantea mais c’est sans certitude. On a pris l’habitude de le classer parmi l’espèce Rosa chinensis sans être convaincu du lien entre cette variété et cette espèce. On le retrouve aussi parfois sous le nom de Rosa indicaMutabilis’ mais sans raison précise. Bref, ‘Mutabilis’ est une énigme. Mais il est aussi et surtout surprenant à d’autres titres.

C’est souvent le premier et le dernier à fleurir

Mutabilis’ est incroyablement précoce. Dans la plupart des régions il commence à fleurir dès le mois d’avril. Et même là où l’hiver est doux les premières fleurs peuvent apparaître fin mars. Et curieusement il fleurit jusqu’aux premiers froids sérieux soit octobre voire parfois début novembre. Certes la floraison est plus forte de fin avril au début juillet. Si le rosier ne souffre pas de sécheresse il reste florifère au cours des deux mois d’été et remonte davantage en septembre avant de ralentir lentement.

Des fleurs simples et légères aux couleurs changeantes

Autre atout, ‘Mutabilis’ porte en même temps des boutons pointus orangés ou rosés, des jeunes fleurs d’un curieux jaune chamois et des fleurs plus matures qui virent au rose puis au saumon et même au rouge carmin en fanant. Le rosier est donc paré de ces fleurs simples, plates, légères et multicolores. L’effet presque aérien vaut d’ailleurs à ‘Mutabilis’ le surnom de rosier papillon. Il est vrai que cette floraison, plus ou moins dense selon les moments, est d’une élégance rare.

Evitez les grands écarts

Mutabilis’ aime la constance. Il est rustique car vit bien jusqu’à  – 10°, voire – 12° C, mais n’allez pas au-delà. Il aime le soleil, mais beaucoup moins les chaleurs brûlantes d’été. Dans les régions méridionales une ombre légère sera bienvenue. Il lui faut une situation aérée (par exemple en isolé sur une pelouse où il sera en valeur) mais en lui évitant les courants d’air et les vents trop forts. Et puis il aime les sols plutôt fertiles, une bonne terre de jardin, mais attention aux fumures trop fraîches qui peuvent griller ses racines. Le compost doit être très mûr. Enfin un sol neutre ou un peu acide sera parfait mais évitez une terre de bruyère trop franche. Sur sol un peu calcaire il faudra planter un sujet greffé sur R. laxa ou R. canina.

Une taille régulière mais douce

On ne taille pas « Mutabilis‘ comme un rosier buisson classique. Il faut une taille douce début mars, c’est-à-dire rabattre les rameaux d’un tiers environ. On supprime les bois morts ou trop vieux en aérant le centre de l’arbuste. On supprime les fleurs fanées en octobre et pas au fil de la saison.

 

Plantez le beau Versicolor, un rosier gallique hors norme

C’est le premier rosier qu’on a cultivé uniquement pour la beauté de ses fleurs et, heureusement, plusieurs siècles plus tard on continue à le planter. Mais ce rosier, ancien parmi les plus anciens, réserve quelques surprises.

Il y a quelques mois nous vous racontions la fabuleuse histoire des rosiers galliques. Il s’agit des rosiers anciens les plus anciens encore appelés parfois roses de France gallique signifiant de la Gaule. En fait, ces rosiers originaires d’Asie Mineure et du Proche-Orient ont été introduits en France par les chevaliers du Moyen-Âge de retour des Croisades.. Mais longtemps on ne s’est intéressé qu’au seul Rosa gallica ‘Officinalis’, le fameux rosier des apothicaires (ou rose de Provins). Il était cultivé dans les jardins de simples et permettait de soigner les hémorragies. Et puis, avec le temps, est survenue une mutation de ce rosier des apothicaires, remarquable par la beauté de ses fleurs. On lui donna le nom de R. gallica ‘Versicolor’.

Ce ‘Versicolor’ aux teintes parfois versatiles
Une mutation est une forme très proche et néanmoins distincte du rosier d’origine, qui a évolué spontanément sans intervention humaine. On parle alors de variété botanique. C’est le cas de ‘Versicolor’ qui ne diffère de ‘Officinalis’ que par la couleur de ses roses qui sont d’un rouge franc plus ou moins strié de rose pâle et souvent éclaboussé de blanc. Un bouquet d’étamines jaune d’or réhausse le cœur de la fleur. De si belles roses ont évidemment inspiré les artistes peintres de l’époque et c’est ainsi que, dès le 16e siècle, on a commencé à cultiver un rosier gallique juste par plaisir et non plus aux fins utilitaires d’une pharmacopée. François Joyaux dans sa «Nouvelle Encyclopédie des roses anciennes» signale que dans certains catalogues horticoles du 18e siècle on note que «les couleurs sont agréablement tranchées» sur ce rosier panaché ce qui justifie son prix «une livre le pied, soit cinq fois plus cher qu’un rosier ‘Officinalis’». Amusant ! Mais attention, cette mutation n’est pas toujours très stable. Il peut arriver que ces fleurs panachées reviennent au pourpre uni du rosier ‘Officinalis’ d’origine. On parle alors de réversion ce qui vaut à ce rosier le nom de ‘Versicolor’. C’est la raison pour laquelle d’un sujet à un autre les fleurs peuvent varier autant, voire sur un même sujet au fil des années. Et un même rosier peut aussi porter en même temps des roses très panachées, d’autres moins et certaines totalement unies. Bref, c’est toujours un peu la surprise.
Solide comme un gallique
Ce ‘Versicolor’ est un rosier solide, compacte, d’1 m de haut en moyenne, peu épineux. Il fleurit en juin et juillet avec des fleurs simples à semi-doubles, regroupées par grappe de deux à sept roses avec ce parfum typique des galliques jamais très puissant. Il ne remonte pas. Dans de bonnes conditions (assez de soleil et d’air) ce rosier n’est jamais malade. Comme tous les galliques, ‘Versicolor’ est très rustique et encaisse aussi bien les grands froids que les fortes chaleurs estivales. Il se plaît dans une terre ordinaire, pas trop calcaire bien sûr et drainante.

Deux astuces à connaître
Sans revenir sur l’art de planter un rosier, précisons tout de même qu’en plantant un sujet à racines nues cet automne ou cet hiver vous devrez le protéger du froid. Certes ce gallique est bien rustique mais un jeune sujet tout juste planter mérite une protection (paillis, écran anti vent) pour affronter les premiers gels durs. Par ailleurs, si vous plantez dans un massif vous pouvez vous contenter de bêcher à un fer de bêche. En revanche, si vous plantez sur un terrain qui n’est pas cultivé depuis longtemps (une pelouse par exemple) vous devez creuser à une profondeur égale à deux fers de bêche pour aérer le sous-sol et si besoin drainer.

Rosiers Lens

Cette maison, fondée en 1870, est réputée dans toute l’Europe, et a une collection de rosiers anciens incomparable dont des hybrides de moschata superbes.
La pépinière et la roseraie valent le déplacement.

Redinnestraat 11
B-8460 Oudenburg
entre Bruge et Ostende
Belgique

Tél :32 (0) 59 26 78 30
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