Rosier ‘Mozart’

Ce rosier buisson est d’une vigueur plutôt moyenne. Il ne dépasse pas 1,50 m de haut, ou rarement. En revanche, sa floraison est tellement belle qu’il ne passe pas inaperçu. Et en plus, il s’adapte à peu près partout.

Pour les amateurs de rosiers, ‘Mozart’ est un grand classique. On apprécie avant tout la qualité de sa floraison, la durée, mais aussi sa robustesse. C’est un rosier sans problème qu’on associe facilement à d’autres rosiers et à toutes sortes de vivaces.

Un rosier moderne assimilé aux anciens
‘Mozart’ est un hybride de l’espèce R. moschata. Il est issu d’un croisement entre ‘Robin Hood‘ et ‘Rote Pharisäer’. On le doit au rosiériste allemand Peter Lambert, qui a réalisé cette obtention en 1937. Puisque les rosiers classés parmi les anciens sont tous antérieurs à la première guerre mondiale, ‘Mozart’ est donc un moderne. Pourtant, on a coutume de l’assimiler aux rosiers anciens, sans doute en raison de son aspect général.

Des fleurs simples de très bonne tenue
La floraison de ‘Mozart’ a beaucoup de charme. La fleur est assez petite avec un diamètre de 3 cm. Elle est composée de cinq pétales d’un beau rouge carmin vibrant et le cœur est blanc. Un bouquet de belles étamines jaune d’or complète le tout. Juste avant de faner, la fleur commence à blanchir, ce qui donne des teintes assez variées sur un même rosier.
Contrairement à ce qu’on peut lire parfois, ‘Mozart’ ne libère aucun parfum. Ses fleurs sont regroupées en bouquet de vingt à quarante corolles, ce qui donne vite un effet de masse.

Une floraison de cinq mois
Dans la plupart des régions, la floraison commence en juin. Dans le Midi et sur les littoraux, elle peut commencer dès le mois de mai. Le rosier se couvre alors de fleurs. Puis il s’essouffle un peu en juillet tout en gardant encore des fleurs. Enfin, il remonte en fin d’été jusqu’en octobre, voire novembre. Bien évidemment, si vous prenez soin de supprimer les fleurs fanées dès qu’elles apparaissent, donc presque chaque jour en été, vous aiderez considérablement la remontée. En fin de saison, on peut laisser les dernières fleurs pour que leur succèdent des petits fruits assez décoratifs.

Il est rarement malade
‘Mozart’ est résistant aux maladies. Même quand à ses côtés ‘Veilchenblau’ (solide multiflora) et ‘Alberic Barbier’ (somptueux wichuraiana) sont touchés par l’oïdium, lui n’en porte aucune trace. Son feuillage vert clair, moyen, reste sain tout l’été. Mais il faut pour cela le planter au soleil et lui laisser assez d’air.

Bord de mer et montagne
Rustique, ce rosier encaisse sans broncher des températures entre -15° et -20°C. Il se plait jusqu’à 1 000 m d’altitude. Mais il s’adapte aussi bien au bord de mer et à la douceur des hivers d’un littoral. Mieux, dans le Midi où les étés sont longs et chauds, ‘Mozart’, qui ne dépasse pas 1,50 m de haut, peut être conduit en grimpant jusqu’à 2,50 m. De la même façon, il s’adapte avec la même bonne volonté aux différents types de sols, sauf calcaires. Il aime une bonne terre de jardin fertile et drainante mais se satisfait d’un terrain moyen à pauvre. On le plante aussi avec succès dans une terre caillouteuse et même sablonneuse. Apportez du compost mais évitez les engrais.

Il a sa taille adulte en trois ans
A la plantation, l’important est de creuser un trou assez large et profond (50×50). Apportez du compost au fond, surtout si le sol est moyen. Arrosez copieusement et continuez une semaine sur deux jusqu’à l’automne. Le second été, arrosez toutes les trois semaines. Ensuite, il se débrouillera tout seul.
Pour la taille, rabattez tout à 50 cm la première année. La deuxième année, taillez plus long et la troisième, tenez-le à 1,20 m environ en rabattant près des charpentières.
En trois ans ‘Mozart’ aura atteint sa taille adulte.

Walter Brousse