Gauras : comment les garder en fleurs tout l’été

Elles sont florifères, solides, jamais malades. Elles résistent aussi bien au froid qu’aux  fortes chaleurs. Elles demandent peu de soins et des étés chauds et ensoleillés. Seule faiblesse : elles ne vivent pas très longtemps.

Ces vivaces font toujours l’unanimité. Il est vrai qu’elles fleurissent avec générosité tout au long de l’été, souvent  dans des situations difficiles et sans beaucoup de soins. Mais elles ne sont pas seulement faciles. Elles apportent aussi élégance et légèreté dans les massifs.

Comme l’envol de papillons
Les gauras (Gaura lindheimeri) sont originaires des prairies arides des Etats-Unis. Au milieu du 20e siècle, elles ont été largement utilisées dans nos jardins avant de passer au second plan. Elles forment de beaux buissons composés de fines tiges souples et bien dressées qui se balancent au moindre souffle d’air. A partir de mai, des fleurs éphémères (deux à trois jours seulement), plates, à quatre pétales et aux longues étamines, se succèdent jusqu’en octobre. On les compare souvent à l’envol de papillons. Attention, il existe une certaine diversité parmi les différentes variétés.

Un choix assez large
En effet, non seulement les fleurs peuvent être blanches ou roses ou encore rouges, mais la hauteur est aussi variable. ‘Corrie’s Gold’ peut atteindre 1,30 m à 1,50 m de haut et brille avec des fleurs d’un blanc rosé de juin à octobre. Le feuillage vert est bordé de jaune. De son côté, la petite ‘Cherry Brandy’ ne dépasse pas 40 cm et donne des fleurs roses veinées de rouge. Citons encore parmi les cultivars les plus connus ‘Siskiyou Pink’, 80 cm à 1 m de haut, avec un feuillage vert foncé et des fleurs d’un rose éclatant. ‘Whirling Butterflies’ au moins 1 m de haut, très florifère, a des fleurs d’un blanc pur de juillet à septembre. Enfin, l’espèce type, 1,20 m, a des boutons floraux roses et des fleurs qui deviennent blanches en s’épanouissant.

Les précautions à prendre à la plantation
Il faut d’abord choisir une exposition très ensoleillée. La terre est obligatoirement drainante, moyenne à pauvre, éventuellement caillouteuse ou même sableuse. On creuse un trou deux fois plus profond que la hauteur de la motte et trois fois plus large. On installe un lit de gravier au fond si le terrain n’est pas naturellement léger. On baigne la motte dans une bassine d’eau plusieurs minutes pour qu’elle s’imbibe avant la mise en place. C’est super important. Enfin, on comble avec un mélange léger composé de terre de jardin, terreau, sable. Surtout, espacez deux pieds d’au moins 50 cm pour que chaque souche puisse se développer.

Des soins limités mais une longévité brève
La gaura aime le soleil et les grandes chaleurs mais n’est pas pour autant une plante de jardin sec. Il faut l’arroser pour soutenir la floraison tout l’été et supprimer au fur et à mesure les fleurs fanées. On l’aidera en desherbant le sol et en le paillant. En sortie d’hiver, on rabat toute la plante pour faciliter sa repousse. Elle est solide et presque jamais malade. Les taches brun-rouge sur les feuilles sont juste un caractère de la plante. Toutefois, même dans de bonnes conditions, elle ne vit guère plus de quatre ans. Et diviser la souche est difficile en raison de la racine pivot.

Walter Brousse