L’efficacité du lait de chaux

Badigeonner de peinture blanche le tronc et le départ des charpentières des pommiers et des poiriers peut sembler un peu bizarre. Pourtant, c’est la meilleure protection contre les parasites et germes de maladies qui hivernent sur l’arbre.
Il existe des laits prêts à l’emploi mais voici la recette pratiquée par les anciens.
Muni de gants épais, d’un tablier et placé sur un sol nu, versez dans un seau en métal galvanisé trois volumes d’eau froide. Ajoutez un volume de chaux vive sans éclabousser et couvez aussitôt d’une plaque lourde. La solution va bouillir toute seule.
Ensuite, ôtez la plaque, remuez lentement et laisser reposer une nuit. Le lendemain, ajoutez du sulfate de fer (800 g pour 2 kilos de chaux). Apportez un peu d’eau et brassez pour obtenir une pâte onctueuse. Vous pouvez alors l’étaler à la brosse après avoir fait tomber toutes les écorces mortes et les mousses.

En + : Ce traitement est à faire tous les trois ans sur des arbres de dix ans et plus.

Pomme de terre : les clés de la réussite

Première règle à respecter : n’utilisez pas la même parcelle que l’an dernier.  Vous réduirez considérablement les risques de maladie.

Second point essentiel : apportez deux semaines avant la plantation un bon compost bien mûr. Enfouissez-le par griffage. Vous ratisserez juste avant de planter.

Troisième point : utilisez des plants aux germes trapus, épais et dressés. Ils ne dépassent pas 2 cm. Les germes trop longs, fins, cassent sous le poids de la terre.

Quatrième point : espacez les rangs d’au moins 60 cm et les plants de 30 à 40 cm. C’est beaucoup mais là encore, vous limitez les risques de mildiou avec des plants bien aérés.

Enfin, plantez quand la terre est un peu réchauffée (8° à 10°C). On peut couvrir la parcelle d’un voile de forçage deux semaines avant de planter pour assurer le coup. Les anciens attaquaient souvent à la Saint-Joseph (le 15 mars)

Attention : les précoces ont une durée de culture de 70 à 80 jours et les tardives de 110 jours.

Figuier : il est facile à bouturer

C’est en août qu’on peut prélever une tige longue d’1 m à l’extrémité d’un rameau. On supprime les feuilles pour ne garder que la paire supérieure et on met à tremper sur au moins 50 cm dans une bassine d’eau. Attendez plusieurs semaines pour voir des radicelles blanches se développer. En novembre, on repique en pot ou en jauge dans un mélange à parts égales de terreau et terre de jardin. Placez sous serre froide à l’abri du gel en hiver. Ce n’est qu’au printemps suivant qu’on pourra planter en pleine terre.

À notre avis :
Si vous craignez des gelées de printemps, optez pour la ‘Ronde de Bordeaux’ ou ‘La Pastilière’.

Effeuillez la bouture et mettez-la à tremper dans une eau de pluie.

Artichaut : plantez les oeilletons

Quand on plante les asperges, on pense aux artichauts. Ces deux légumes sont des vivaces qui donnent sur plusieurs années. Il faut donc les renouveler. Et le début du printemps est une bonne période car au pied des souches installées, on voit surgir des jeunes rejets. Ils sont souvent appelés œilletons. On les détache du pied mère avec un bon couteau quitte à prélever un talon directement sur la souche mère. On les replante aussitôt dans une terre fertile et drainante. Fertile ou même très fertile car les artichauts sont des gourmands. Apportez une bonne fumure bien décomposée. Surtout, ne prenez pas d’engrais qui fragiliseraient les plants au lieu de les renforcer. Ils seraient encore plus sensibles aux invasions de pucerons noirs qui les colonisent en juin et juillet. On repique les œilletons souvent par deux, au soleil, en leur laissant assez de place autour pour qu’ils puissent former un large bouquet.
‘Vert de Laon’ et ‘Vert Globe’ sont des variétés rustiques. ‘Imperial Star’ a des grosses têtes très tôt.