Fraisier : 4 mesures à prendre

Après 3 à 4 ans, un plant de fraisier s’épuise. Il faut donc renouveler la fraiseraie par tiers ou par quart chaque année pour conserver une production régulière.
Il faut une terre normalement consistante, drainante, fertilisée avec un bon compost.

Quatre précautions importantes sont à prendre :
– Assurer un bon drainage quitte à planter sur billon (rang surélevé).
– Planter sans enterrer le collet.
– Espacer deux plants d’au moins 30 cm.
– Couvrir le sol avec un film plastique ou de la paille pour étouffer les mauvaises herbes et garder les jeunes pieds au chaud.

On peut aussi les cultiver en pot et jardinière sur une terrasse.

Poirier : du fer, sur sol calcaire

Les pêchers et les amandiers, mais aussi les pruniers et bon nombre d’arbres à noyau, s’adaptent très bien sur des sols calcaires où l’on cultive la vigne. En revanche, les poiriers, pommiers et autres arbres à pépin souffrent.
Seule solution : compenser la carence en fer du sol en apportant du sulfate de fer. Pour cela, on creuse à la barre à mine trois trous de 40 cm de profondeur à 2 ou 3 m du tronc, à l’aplomb de la ramure. On remplit les trous aux deux-tiers de sulfate de fer et on arrose copieusement et lentement au goulot pour bien diluer le produit. On termine en rebouchant les trous avec la terre du jardin.
Normalement, on administre ce traitement une fois par an ou tous les deux ans, ce qui permet d’éviter les chloroses qui fatigueraient l’arbre.
On peut aussi apporter un bon compost qu’on enfouit au sol sous la ramure par un griffage léger. Les radicelles pourront alors se nourrir de ces matières organiques.

Pomme de terre : il faut les pré-germer

Dans toutes les régions, c’est en février qu’on commence à faire germer les pommes de terre. En effet, pour obtenir de bons germes, trapus, il faut prendre un peu son temps.
On commence par disposer les plants dans une boîte à œufs ou une cagette mais bien droits avec l’extrémité arrondie vers le haut et l’extrémité plus pointue vers le bas.
On place dans un local très aéré, voire ouvert sur l’extérieur mais à l’abri de la pluie et du gel (à 5° ou 6° pas moins), à la lumière du jour mais pas au soleil. Avec une température plus élevée, le germe va très vite pousser, on dit « filer », en étant trop long et trop fin. Dans de bonnes conditions, il faut 4 à 6 semaines pour avoir des germes assez épais de 3 à 4 cm.
Ensuite, on plante en terre sans attendre, en buttant pour protéger des gelées.

Les protections hivernales efficaces et pas chères

Depuis quelques années, les hivers sont un peu moins rigoureux et surtout moins longs. Mais il suffit de deux ou trois coups de froid pour perdre beaucoup au jardin. Or, il existe des protections efficaces et simples.

Avec quoi peut-on pailler efficacement ?
De la paille bien sûr, mais pas n’importe comment. Il ne faut pas que cette paille soit trop compressée sinon elle pourrait provoquer un pourrissement de la plante. On peut aussi utiliser des frondes de fougères fanées qu’on récupère dans les bois. Le mieux est de les effeuiller pour que le paillis constitué soit à la fois dense, léger et aéré. On ne risque jamais un pourrissement avec un paillis de fougères. On peut aussi récupérer des feuilles mortes de chêne qui fertilisent la terre en se décomposant. On peut, en automne, épandre une bonne couche d’un terreau de feuilles mortes et de tontes. Ça isole du froid et ça fertilise la terre. Les aiguilles de pin sont efficaces l’été pour protéger du soleil et de l’évaporation du sol, mais très peu l’hiver contre le froid.

Peut-on emballer entièrement les plantes frileuses ?
Non, c’est vraiment déconseillé. Si vous devez protéger la partie aérienne d’un arbuste, par exemple un laurier rose ou un camélia, emballez toute la ramure mais laissez le sommet à l’air libre. L’air doit passer quitte à ce que les extrémités de quelques branches gèlent. Si vous encapuchonnez trop un arbuste, il risque fort de pourrir. Si, toutefois, vous tenez absolument à lui coiffer la tête, faites-le avec un voile de forçage mais pas avec un carton épais ou un plastique. Et en plein hiver, profitez des belles journées ensoleillées pour ouvrir les protections et laissez le sujet respirer. Evidemment, en fin de journée, vous devez tout remettre en place.

Pourquoi mettre les plantes en pot dans des caisses à poisson ?
Parce que le froid remontant par le sol, il est utile d’isoler le fond du pot. C’est encore plus vrai si le sol est en dalles ou en béton (comme souvent sur les terrasses). Or, le polystyrène est un excellent isolant. Du coup, en plaçant une plante en pot dans une caisse à poisson, on évite que le gel remonte par le fond et on protège même la paroi du pot, donc la motte. Il suffit de glisser ensuite, entre le pot et la caisse, de la fougère ou de la paille, et d’en mettre en surface pour parfaire le dispositif. A défaut de paille, utilisez des pages de journal (pas de magazine) que vous froissez. Ce papier journal est l’un des meilleurs isolants thermiques déjà utilisé par les anciens.

Pourquoi et quand bâcher les plantes ?
Essentiellement quand il neige ou quand il pleut. En plein hiver, les pluies sont très froides et la nuit cet excès d’humidité gèle. Il est donc possible de bâcher temporairement, quelques jours seulement, une plante fragile.
Au potager, on peut planter des arceaux sur un rang et les couvrir d’une bâche plastique pour former un tunnel de fortune. N’oubliez pas que  le niveau de rusticité d’une plante varie toujours en fonction de la nature du sol. Plus il est drainant, plus le froid peut être intense. Moins c’est drainant et moins la plante résistera.

Comment protéger les floraisons précoces des arbres fruitiers ?
D’abord en tenant compte de la précocité des variétés fruitières au moment de les choisir. Il existe quantité de pruniers dans l’est et le nord-est qui ne craignent pas les gelées tardives de ces régions. Ensuite, en plantant à l’abri des vents dominants, surtout venant du nord, car plus le vent souffle et plus la température descend. Enfin, en évitant de planter en plein champ pour préférer des formes à palisser contre un mur orienté vers l’est. En effet, avec cette exposition, les arbres subiront des écarts de température moins importants entre le jour et la nuit. Cette alternance répétée plusieurs fois entre gel et dégel est toujours très mal tolérée. Notez encore que, dans les potagers de qualité, ces murs sont toujours dotés d’une petite couverture de tuiles qui met à l’abri des pluies froides une bonne partie des branches palissées. Ce détail est souvent déterminant pour éviter de perdre des floraisons venues trop précocement.

Pour un châssis on isole à l’intérieur ou à l’extérieur ?
On isole contre le froid toujours à l’intérieur, quitte à poser à l’extérieur, sur les vitres, un paillasson qui prendra le givre. Dans le cas d’un châssis, vous glisserez dedans de la paille autour des plantes. Dans le cas d’une serre froide, vous apposerez un papier bulle (les bulles contre la vitre). Vérifiez le pourtour des ouvertures sans les bloquer. Vous devez pouvoir ouvrir facilement une porte ou un battant pour permettre l’aération (même légère) du local.

Que faire en cas de chute brutale de la température ?
Il suffit que le thermomètre oscille entre -8° et -2°C durant quelques jours seulement pour tout perdre (premiers semis, boutures, jeunes plants, frileuses). Dans ce cas 30 minutes d’un chauffage électrique en début de nuit (vers 21h) permet d’éviter le pire. Pour les formes fruitières palissées on peut tendre une grande toile de jute, ou un double voile de forçage, le long du mur en fin de journée, avant que le froid intense commence à mordre. C’est plus efficace qu’on l’imagine.

Catherine Larenaudie

 

Choux de Bruxelles : récoltez sans précipitation

Il faut attendre un petit coup de froid pour récolter les premiers choux de Bruxelles. Généralement ce n’est pas avant la fin novembre, voire en décembre. Les petites pommes ont au moins 2 à 3 cm de diamètre (c’est-à-dire la taille d’une belle noix) et ne sont pas encore ouvertes. On cueille d’abord les choux situés sur le bas de la tige en passant d’un pied à l’autre. Prenez votre temps et prélevez uniquement la quantité dont vous avez besoin. C’est sur pied que les choux de Bruxelles se conservent encore le mieux et même s’il fait frais. Ils ne craignent ni la neige ni même un gel bref. Dans l’est et en basse montagne, on pourra couvrir le rang d’un tunnel mais ailleurs c’est franchement inutile. La récolte peut donc se prolonger tout l’hiver.
Toutefois, si vous deviez tout de même récolter tous vos choux d’un seul coup, il est vrai qu’on peut très bien les congeler. Mais dans ce cas, blanchissez-les très vite dans une eau bouillante avant de les placer dans un sac de congélation.

Semez une pelouse avec succès

Septembre est un mois idéal pour semer une pelouse. La terre est assez chaude et les graminées ont largement le temps de s’enraciner avant l’hiver. Plus on soigne le semis et plus la pelouse sera belle durablement.

Ce n’est pas un travail très courant. Non pas qu’il soit très original de semer une pelouse, mais quand on l’a fait, normalement, on n’a pas à y revenir. Sauf que précisément, pour réussir l’exercice, encore faut-il procéder avec méthode. Voilà dans l’ordre les gestes à accomplir.

Le choix des semences
D’abord, on ne sème jamais une seule espèce d’herbe mais un mélange. Le ray-grass est incontournable. Il pousse vite, résiste bien au piétinement mais a tendance à étouffer ses voisines. Il ne doit pas dépasser 50 % des graines. Le pâturin est très courant. Il pousse assez vite et reste assez vert même en hiver. Il peut représenter 20 % du mélange. L’agrostide est fine et couvrante mais souffre vite en cas de sécheresse. Elle ne dépasse pas 20 %. Enfin, une fétuque (rouge ou élevée) peut compléter le mélange.

Du labour au faux-semis
Faut-il ou non labourer en profondeur ? Si le terrain était damé, et seulement dans ce cas, on passe une motobineuse pour brasser et décompacter. Si on refait une pelouse ou si on sème sur une friche, ce n’est pas indispensable. Evidemment, ça dépend aussi de la surface à semer : on se fatigue vite à la fourche-bêche. Pour ce qui nous concerne, le terrain a été griffé à la machine et nous avons ensuite terminé le travail en ratissant pour niveler la surface. On en profite pour évacuer les cailloux et sortir les mauvaises herbes. Ensuite, on peut arroser en pluie fine et attendre deux à trois semaines pour voir lever les dernières adventices à éliminer. C’est le faux-semis.

On terreaute et on plombe
Il faut alors ratisser dans un sens puis dans l’autre avec soin. Si le terrain est très léger, on peut apporter un bon terreau tamisé qu’on incorpore en ratissant. Ensuite seulement, sur les terrains qu’on a du labourer en profondeur, on passe un rouleau de fonte pour bien tasser. Attention : la terre ne doit pas être trop humide pour ne pas coller au rouleau.

Semer la bonne dose
Evidemment, vous aurez calculé la quantité de semences utile en fonction de la surface. Avant de vous lancer, commencez par diviser en deux parts égales les semences, une moitié à répartir en suivant un sens et l’autre dans l’autre sens. Ainsi, en croisant, on obtient un semis homogène. Si la surface est importante, vous pouvez la diviser en deux ou trois parts égales que vous balisez. Vous diviserez d’autant vos lots de semences. Vous risquez moins de déraper avec des petites séries. La quantité est fonction du mélange de semences choisi et figure sur l’emballage. Toutefois, on compte en moyenne 3 à 5 kilos pour 100 m2. De préférence semez un jour sans vent bien sûr, mais aussi sans risque de pluie car le terrain doit rester sec. La pluie peut arriver le lendemain.

Le geste auguste du semeur
Il n’est pas si simple de semer à la volée avec régularité sur une certaine surface. Et c’est même difficile lorsque les semences sont très petites. Pour faciliter la tâche, on peut, une fois les lots de graines préparés, ajouter un peu de sable très fin. On mélange bien et on se lance. Ceux qui préfèrent utiliser un semoir éviteront de croiser les passages pour ne pas risquer de surdoser sur certains endroits. Délimitez les bords de la surface à engazonner avec un cordeau ou un tuyau d’arrosage assez souple pour épouser les courbes désirées. Travaillez toute la surface en une seule fois et seul pour être régulier.

On roule et on arrose
Le semis proprement dit une fois terminé, on ratisse très très légèrement juste pour couvrir les graines. On peut aussi terreauter mais avec une couche très fine. Ensuite, on passe une seconde fois le rouleau si le terrain est bien sec. C’est parce que les graines seront bien en contact avec la terre qu’elles vont germer. Certains ne roulent pas à ce stade car ils craignent le compactage. Finissez en arrosant en pluie très fine pour ne pas déplacer les graines. Enfin, tendez des fils au-dessus de la surface si vous ne voulez pas voir tous les oiseaux des alentours s’amuser sur votre future pelouse.

Walter Brousse

 

 

Cerisier : des fleurs et pas de fruits

Malheureusement, la question est encore courante avec les cerisiers : pourquoi, après une floraison splendide, n’ai-je pas de fruits ?
Votre arbre a pu essuyer une gelée tardive qui aurait « grillé » ses fleurs. Mais cette année, avec les records de douceurs hivernales et de début de printemps, c’est peu probable. La cause est plus certainement à chercher du côté de la pollinisation. En effet, il ne suffit pas d’avoir des fleurs. Il faut ensuite qu’elles soient fécondées. Or, toute les variétés de cerisiers ne sont pas « autofertiles ». Bien des variétés ont besoin d’être à proximité d’une autre variété avec laquelle la pollinisation croisée de leurs fleurs permettra la fécondation. C’est vrai de la plupart des bigarreaux et des guignes.

Hortensia : on bouture déjà en juin

ça peut sembler tôt et pourtant on a tout intérêt à multiplier l’hortensia (le traditionnel Hydrangea macrophylla à grosses inflorescences en boule) dès le mois de juin. Les tiges sont encore bien vertes et la reprise est plus facile. On prélève les extrémités de rameau sans fleur sur 20 cm. On ôte toutes les feuilles sauf la partie supérieure et on raccourcit la base de la tige pour qu’elle fasse 12 cm. On repique dans un pot rempli d’un mélange de terre tamisée, terreau et sable.

 

Poser un piège à phéromones a plusieurs avantages

Voilà un geste pratique et vraiment simple à réaliser. Pourtant, on n’utilise pas suffisamment ces pièges qui ciblent les mâles et leur irrépressible pulsion

Il existe depuis plusieurs années mais il est trop peu utilisé. Pourtant, ce type de piège est écologique, facile à poser, efficace immédiatement et permet même d’identifier les parasites présents au jardin.

Les mâles sont piégés par un appât sexuel
Le principe de ce piège est hyper simple. Il consiste à attirer les insectes mâles en libérant une substance identique aux phéromones de leurs femelles. Les mâles succombant à leur irrésistible pulsion se ruent sur le piège et se font prendre. Résultat : en les capturant on empêche l’accouplement avec les insectes femelles et du même coup on bloque leur reproduction. C’est simple et ne nécessite aucun pesticide particulier.

Carpocapse, mineuse, teigne, piéride, mouches …
Ces pièges à phéromones sont avant tout utilisés au verger pour protéger toutes sortes d’arbres fruitiers. On bloque ainsi le papillon qui pond les larves appelées carpocapses. On vise aussi les mouches du prunier, du cerisier, du pêcher et de l’olivier. On peut aussi cibler le fameux papillon jaune pâle qui cause la teigne du poireau, la mouche de la carotte ou encore le taupin qui mine la pomme de terre. Normalement chaque insecte a ses propres phéromones mais un même piège avec une seule capsule peut attirer plusieurs types d’insectes différents. Les cibles visées sont identifiées sur les emballages des pièges.

Il faut les poser aux bons moments
L’idéal est de pouvoir piéger les parasites dès leur premier vol. Pour les arbres fruitiers, on pose les pièges à la fin de la floraison pour ne pas risquer de perturber la pollinisation mais pas plus tard. On commence donc en avril ou mai selon les cas. Au potager on pose aussi à partir de la mi-avril et on les garde en place jusqu’en juillet. Contre les noctuelles du chou on peut poser les pièges en juin. Dans les arbres fruitiers suspendez le piège à 1,50 m du sol et au potager à 60 cm du sol, juste au-dessus des cultures, au milieu d’un rang.

Le delta ou l’entonnoir
Le piège le plus utilisé dans les jardins d’amateurs est le modèle delta que nous vous présentons ici. Il est facile à déplier. Surtout portez des gants pour récupérer la capsule de phéromones logée dans un sachet et que vous devez déposer sur le piège englué. Il est efficace sur une trentaine de mètres (ce qui est déjà bien). Il existe aussi le piège à entonnoir. Il fonctionne de la même façon, avec le même type de capsule, mais l’insecte tombe dans l’eau de l’entonnoir au lieu de se coller à la glu du piège delta. Il serait plus puissant en attirant les insectes éloignés de plusieurs dizaines de mètres. La durée d’efficacité serait également un peu plus longue qu’avec un delta. En revanche, avec un entonnoir il est impossible d’identifier les prises, ni de les quantifier.

Le rôle d’alerte est très intéressant
Avec un piège delta on voit très bien quels sont les parasites pris et surtout leur nombre. Si on attrape seulement un ou deux papillons et quelques pucerons ailés il n’y a pas lieu de s’affoler. En revanche si les victimes sont plus nombreuses on peut se décider à traiter en adaptant la préparation à la cible (voir dans ce numéro les insecticides adaptés en p 44). Au final, on traite plus juste et seulement quand il faut en limitant au minimum les traitements uniquement préventifs.

Louis Vittu

 

 

 

Ces 6 insecticides naturels sont ciblés et efficaces

Entre les farineuses qui investissent les hortensias, les pucerons noirs sur les rosiers, les survols des frelons, les aleurodes et autres chenilles, les menaces ne manquent pas dès la fin du printemps. Mais on a des solutions efficaces.

Les insectes qui causent des dégâts sur nos plantes ne sont pas si nombreux. Mais d’une année sur l’autre on retrouve souvent les mêmes. Pour s’en débarrasser il faut commencer par faire les bons gestes et les bons choix entre les espèces. Mais cela ne suffit pas toujours. Alors, quitte à traiter, utilisez au moins des «bons» produits, c’est-à-dire qui ciblent un insecte et pas tous.

Pas de miel pour les frelons
C’est le cas du piège à frelon qui est «intelligent» puisqu’il épargne les abeilles. En effet, un appât sucré attire aussi bien les frelons que les abeilles et les guêpes. En revanche, une solution protéinée n’intéresse que les frelons. Versez un verre de sirop de cassis, un verre de vin blanc et un verre de bière brune. La solution est prête. Fabriquez un piège avec une bouteille en plastique coupée aux 2/3 de sa hauteur en emboîtant la partie supérieure, goulot vers le bas, dans la partie inférieure qui contient la solution. Reste à le suspendre.

La consoude en décoction
Contre les pucerons, verts ou noirs, on peut utiliser des recettes à base de saponaire, d’ail ou ciboulette, voire d’ortie. Mais c’est sans doute la consoude qui est encore la plus efficace. Prenez 8 grandes feuilles fraîches que vous hachez et mettez à bouillir durant 20 minutes dans 1 litre d’eau. Laissez reposer 12 heures, filtrez et pulvérisez sans diluer.

La rhubarbe en macération
La noctuelle est le papillon de nuit, brun gris, plus désagréable que dangereux. Mais sa chenille est la fameuse défoliatrice qui s’attaque à plusieurs plantes vivaces comme au potager. Prenez 500 g de feuilles de rhubarbe sans les cardes (ou tiges) et mettez à macérer dans 3 litres d’eau froide durant 24 heures. Filtrez et pulvérisez la solution pure chaque matin trois jours de suite. Ce serait aussi efficace contre les limaces.

La tanaisie en purin
Le purin est une plante mise à fermenter dans une eau de pluie qui est à 20° C environ. Ici on prend la tanaisie entière et en fleurs, on coupe grossièrement et on verse 10 kg dans 10 l. On couvre et on mélange chaque jour. Quand au brassage les petites bulles ne remontent plus du fond du récipient (en plastique) la fermentation est terminée. Vous filtrez et vous pulvérisez sans diluer. C’est efficace contre les aleurodes (mouche blanche).

L’absinthe en infusion
L’infusion est encore une autre recette. On ne fait pas bouillir les plantes comme dans une décoction, mais on les plonge dans une eau qu’on sort du feu dès qu’elle frémit. On pose un couvercle et on laisse infuser le temps du refroidissement de l’eau à 25° C. On filtre et on pulvérise pure. C’est efficace en appoint sur les potagers déjà bien soignés où on redoute tout de même un retour de la piéride.

Contre les farineuses
Elles apparaissent dans des endroits confinés quand chaleur et humidité se combinent. On en voit sur les plantes restées à l’intérieur mais aussi sur des hydrangéas ou des rosiers qui manquent d’air et de soleil. En suspendant un piège à phéromone pour cochenilles mâles vous détecterez leur présence assez tôt. Dans ce cas soit vous les écrasez en passant un chiffon bien imbibé d’eau savonneuse, soit vous pulvérisez une solution composée d’1 litre d’eau, 1 cuiller à café de savon noir, 1 cuiller à café d’huile végétale et 1 cuiller à café d’alcool à 90 °. Traitez une fois par jour durant 3 jours.Testez d’abord sur une plante et ensuite seulement généralisez aux autres..

Jules Bara