Aubergines : gestes utiles

On sait qu’il faut aux aubergines un sol riche et beaucoup de soleil. Mais ça ne suffit pas : il faut aussi un arrosage régulier, tous les trois jours, sans mouiller le feuillage.
On peut apporter un purin de consoude un arrosage sur trois en juillet. Riche en potasse, il favorise la formation des fruits.
Ensuite, il faut pailler pour garder le sol frais, mais aussi pour bloquer les limaces. Elles adorent les jeunes fruits qu’elles dévorent avant que vous ne puissiez les récolter.
Enfin, on doit pincer les tiges des plants au-dessus du second bouquet de fleurs pour éviter qu’elles montent exagérément. On en profite, en cours d’été, pour supprimer les feuilles les plus basses afin qu’elles ne touchent pas le sol.

En + : on peut marier les aubergines avec les tomates et les pois.

Rajeunir les heuchères

Les heuchères font partie de ces vivaces qui, après trois ou quatre ans, peuvent dégénérer assez vite. La solution : les rajeunir en les divisant avant qu’elles ne se dégarnissent. C’est un geste simple à réaliser.

Le phénomène est très classique. Qui n’a pas vu ses heuchères, après quelques années, monter en hauteur avec une sorte de petite tige-tronc, à plus ou moins ligneuse épaisse, dégarnie et donc assez moche. Le pied a tendance à se déchausser et meurt. Pourtant, ce n’est pas une fatalité. Pour éviter d’atteindre ce stade, il faut juste diviser le plant au bon moment pour le rajeunir.

C’est à faire tous les trois ou quatre ans
En effet, dans des conditions de culture normales, un beau plant d’heuchères, acheté et installé au printemps, va s’épanouir sans soin particulier durant deux à trois ans (c’est-à-dire trois à quatre printemps-été). Ensuite, la souche rhizomateuse peut tracer, si la terre s’y prête, et faire surgir des jeunes nouveaux plants. Mais le plus souvent, le pied mère s’épaissit et finit par se dégarnir de la base. L’idéal est donc de le rajeunir tous les trois ou quatre ans. N’attendez pas davantage car le pied se fatiguera inutilement.

Une division sans outil
La première chose à faire est de bien observer la base du plant, qu’il soit dans un pot (on peut diviser de gros sujets dès l’achat), ou qu’il soit en pleine terre. Quand vous repérez deux départs, parfois trois ou quatre, vous pouvez diviser. Sortez le plant de terre avec une grosse motte ou dépotez délicatement le sujet de son godet. Ensuite, si la motte est assez fraîche, vous séparez à la main les deux départs en veillant à avoir dans chaque main un beau morceau de rhizome avec, si possible, quelques radicelles et en tête, quelques feuilles. Si la motte est trop compacte, tranchez à l’aide d’une lame de couteau bien nettoyée pour avoir deux beaux sujets. On peut d’ailleurs diviser en trois ou quatre plants une seule et même heuchère.

Un repiquage en godet est utile durant un an
Quand on divise un plant déjà en terre depuis quelques années, on replante en lieu et place le plus gros sujet. L’autre peut l’être également ou bien, et c’est plus prudent, on le repique dans un godet rempli d’un mélange de terreau et terre végétale (éventuellement un peu de tourbe). On tasse bien autour du pied avec les doigts et on arrose au goulot très lentement. Si vous divisez au printemps, conservez le sujet dehors et à l’ombre. Arrosez un peu chaque semaine. En fin d’automne, dans les régions froides, vous pouvez ranger le godet sous serre froide ou châssis. Ailleurs, on peut le garder dehors mais à l’abri des pluies froides et du vent. Au printemps suivant, en avril ou mai, on repique en terre en place définitive.

On peut aussi bouturer
Autre solution pour multiplier vos heuchères, le bouturage est également simple à réaliser. On déterre cette fameuse tige-tronc disgracieuse et on la tranche environ 3 cm sous les feuilles. Utilisez un couteau aiguisé pour obtenir une coupe bien nette. Vous repiquez aussitôt cette bouture en l’enterrant jusqu’à la base des pédoncules des premières feuilles. Arrosez au départ et entretenez avec un arrosage par semaine seulement. Il faut laisser le mélange terreux sécher avant de le mouiller à nouveau. Là aussi, l’enracinement a lieu en un mois à un mois et demi. Mais patientez jusqu’au printemps prochain pour repiquer le plant en pleine terre.

C’est où le bon endroit ?
L’heuchère aime tous les types de sol, même calcaire s’il ne l’est pas trop. Il faut un terrain drainant et plutôt fertile. Apportez un peu de bon compost une fois par an. Le sol doit rester frais avec un paillis épais l’été. Enfin, on conseille souvent de planter à mi-ombre, ce qui veut dire sans le soleil de l’après-midi qui est trop chaud en été, ou à l’ombre légère, c’est-à-dire un soleil filtré par un feuillage léger comme celui du robinier, du frêne ou du peuplier.

Catherine Larenaudie

Chou d’Aubenton

On l’appelle aussi chou perpétuel car c’est un chou vivace qui vit entre trois et cinq ans. Pas besoin de le semer et le planter chaque année.
Autre avantage, il pousse tout le temps, sauf l’hiver, surtout si vous cueillez régulièrement ses jeunes pousses. Plus on cueille, plus il produit.
Plantez sur sol riche (compost) en laissant 1 mètre autour de lui.

En + : les jeunes feuilles sont délicieuses, crues ou cuites.

Petits pois : on aime les mangetout

On les appelle mangetout car on mange aussi bien les graines que les cosses.
Pour les récolter à partir d’août, c’est en mai et juin qu’on les sème, au soleil mais avec une ombre aux heures les plus chaudes de la journée. C’est d’ailleurs pour ça qu’on les place à côté de haricots à rames ou des grands pieds de tomates dont les ombres seront bienvenues en plein été.
On fait des poquets de 3 à 5 graines tous les 10 cm sur des rangs espacés de 40 cm pour les variétés naines et de 50 cm pour les variétés à rames. Certes, ils sont moins exigeants en eau que les autres pois, mais ne les en privez pas pour autant. Avec les fortes chaleurs, il faut pailler.
Buttez au pied quand ils atteignent 15 cm sinon ils risquent fort de se déchausser.
Notez les précoces ‘Crispy’, ‘Pois de Grasse’ idéal dans le Midi. ‘Bamby’, ‘Nain hâtif Breton‘ et parmi les tardifs ‘Corne de Bélier’ à rames et ‘Caroby de Maussane’.

Le premier vol du carpocapse

En avril, bon nombre de mouches et papillons parasites prennent leur premier envol. C’est le cas du carpocapse dont la femelle pond ses œufs dans les fleurs du pommier. Quand l’œuf s’ouvre, la larve est installée au cœur du fruit naissant et il est trop tard pour intervenir. En revanche, en piégeant le papillon mâle quand il vole, on l’empêche d’aller féconder la femelle. Du coup, pas de ponte et donc pas de ver dans le fruit quelques semaines plus tard.
Il suffit pour cela de suspendre dans le pommier un piège à phéromones capable d’attirer le papillon mâle et de l’empêcher de repartir en le gardant englué sur le carton. Attention, chaque parasite est sensible à certaines phéromones et pas d’autres. Prenez bien un piège contre le carpocapse. Un piège suffit pour protéger 2 ou 3 arbres.

Pomme de terre : les clés de la réussite

Première règle à respecter : n’utilisez pas la même parcelle que l’an dernier.  Vous réduirez considérablement les risques de maladie.

Second point essentiel : apportez deux semaines avant la plantation un bon compost bien mûr. Enfouissez-le par griffage. Vous ratisserez juste avant de planter.

Troisième point : utilisez des plants aux germes trapus, épais et dressés. Ils ne dépassent pas 2 cm. Les germes trop longs, fins, cassent sous le poids de la terre.

Quatrième point : espacez les rangs d’au moins 60 cm et les plants de 30 à 40 cm. C’est beaucoup mais là encore, vous limitez les risques de mildiou avec des plants bien aérés.

Enfin, plantez quand la terre est un peu réchauffée (8° à 10°C). On peut couvrir la parcelle d’un voile de forçage deux semaines avant de planter pour assurer le coup. Les anciens attaquaient souvent à la Saint-Joseph (le 15 mars)

Attention : les précoces ont une durée de culture de 70 à 80 jours et les tardives de 110 jours.

Aiguiser et nettoyer facilement les sécateurs

C’est l’outil le plus utilisé au jardin. C’est simple, on ne sort pas sans son sécateur. Et pourtant, on ne l’entretient pas comme il mérite de l’être. Or, c’est beaucoup plus facile qu’on ne l’imagine et c’est tellement important.

Est-ce très gênant de ne pas entretenir son sécateur régulièrement ?
Oui, clairement oui ! Avec un sécateur mal affûté, on fait toujours de mauvaises coupes. L’écorce et le bois sont plus ou moins déchirés. Ils cicatrisent moins vite, moins bien et deviennent souvent des foyers d’infections. Parfois on veut reprendre une coupe mal faite et on raccourcit la tige plus qu’on ne souhaitait le faire au départ.
Tailler un arbre fruitier ou des rosiers sera aussi plus long et plus fatiguant. Et puis la lame, salie par la sève qui se colle dessus inévitablement, va transporter toutes sortes de germes de maladie et contaminer d’autres plantes plus facilement qu’elle ne le ferait si elle était aiguisée, propre et régulièrement désinfectée.

Faut-il absolument démonter un sécateur pour l’affûter ?
Non, bien sûr. Pourtant, c’est souvent parce que les gens pensent que l’affûtage est compliqué à faire qu’ils y renoncent. Mais attention, on ne procède pas n’importe comment. Sachez d’abord qu’un sécateur est muni d’une lame avec un fil tranchant et d’une contre-lame plate (ou d’une enclume fixe), large et non coupante.
On aiguise seulement la lame et jamais la contre-lame. Pour cela, on tient le sécateur ouvert dans une main en l’orientant bien vers le sol. On commence toujours par affûter d’abord la face biseautée de la lame, puis la face plate de la lame. Certains aiguisent uniquement la face biseautée pour obtenir un fil plus tranchant et surtout plus régulier. Pour ma part, j’affûte aussi la face plate mais un peu moins (deux à trois passages) que la face biseautée (cinq à six passages).

Comment doit-on utiliser une pierre à aiguiser ?
Il existe plusieurs modèles de pierre à aiguiser à des prix très variés. Un modèle de base peut déjà suffire. On parle aussi de pierre à eau car il est préférable de la mouiller pour la rendre un peu plus abrasive.
Il faut juste tenir fermement la pierre dans la main et la faire glisser bien à plat le long de la lame en respectant au mieux l’angle du biseau. Evitez de faire un va-et-vient et brossez en appuyant bien sur la lame. Certains préfèrent procéder en faisant des petits gestes circulaires : c’est peut-être plus abrasif mais c’est plus difficile de réaliser un affûtage très régulier.

Comment sait-on que la lame n’est pas correctement affûtée ?
Généralement, on s’en rend compte à la qualité des coupes. Si la plaie est nette, propre et facile à réaliser, la lame doit être en bon état. Mais il existe un moyen simple de s’en assurer. Découpez avec votre sécateur de fines bandes dans une feuille de papier journal. Si vous y parvenez, le sécateur est en bon état. Si le papier est plus ou moins déchiré, il faut un affûtage.

Pourquoi un sécateur bien aiguisé peut-il tout de même mal couper ?
C’est vrai, ça peut arriver. Dans ce cas, c’est la tension entre la lame et la contre-lame qui fait défaut. Vous devez prendre le temps de démonter le sécateur. Vous en profiterez pour affûter la lame démontée (ce sera plus complet), nettoyer et graisser l’articulation du sécateur et le remonter dans le bon ordre en resserrant à bloc.

Pourquoi certains graissent-ils leurs sécateurs ?
Avec le temps, il y a souvent une corrosion qui se met en place, surtout si vous rangez le sécateur sans jamais le nettoyer. Du coup, si vous démontez le sécateur (une fois par an), c’est l’occasion pour glisser de l’huile dans le rouage entre la lame et la contre-lame. Mais on peut, sans avoir à tout démonter, passer un chiffon graissé sur la lame et la contre-lame et les autres parties métalliques de l’outil. C’est à faire en hiver si vous n’utilisez plus le sécateur durant plusieurs semaines d’affilée.

Est-ce vraiment utile de « désinfecter » les sécateurs ?
Oui bien sûr, et c’est tellement simple à faire. On imbibe un chiffon d’alcool à brûler (ou bien d’eau de javel) et on nettoie la lame et la contre-lame juste avant de commencer une taille. Evidemment, on ne le fait pas tous les jours alors même qu’on ne sort pas au jardin sans un sécateur en mains. Mais si on le faisait au moins une fois par semaine au printemps et en été, ce serait déjà bien. En revanche, c’est fortement recommandé avant d’attaquer une vraie séance de taille sur des rosiers, certains arbustes et sur des arbres fruitiers qu’on exécute selon les cas au milieu ou en fin d’hiver.

Faut-il préférer un modèle de sécateur plutôt qu’un autre ?
Attention, il y a les modèles et les catégories.
Concernant les modèles, chacun à sa façon propre de tenir un outil, ce qui nous conduit spontanément à préférer un sécateur plutôt qu’un autre, pour son poids, pour son équilibre, pour son angle d’ouverture, pour son grip (l’adhérence en main).
Et puis, il y a deux catégories de sécateurs, à enclume et à contre-lame.
L’enclume fixe, ne coupe pas. Elle est large, épaisse et va donc avoir un effet d’écrasement de la tige qui sera coupée par la lame. Les gros sécateurs sont souvent à enclume. Ils sont plus adaptés à la suppression des bois morts et pour rabattre des tiges au ras du sol.
Dans la seconde catégorie, le sécateur à contre-lame a un effet d’écrasement moindre mais il existe tout de même. C’est la raison pour laquelle on a intérêt à placer systématiquement la lame qui coupe du côté du tronc de l’arbuste (ou du bois qui reste) et d’avoir la contre-lame qui écrase du côté du bois qui tombe. Les modèles de sécateurs que j’utilise sont souvent à contre-lame.

Louis Vittu

Tilleuls : peut-on les tailler aussi court en mars ?

On pratique  sur les tilleuls différentes tailles, des plus légères aux plus sévères. Chaque technique a ses avantages et ses limites. En revanche, on n’en change pas puisqu’elle façonne directement la forme de l’arbre.

Certains s’interrogent et d’autres s’offusquent de voir les tilleuls taillés de façon aussi radicale. On rabat toutes les branches sans distinction en ne laissant plus qu’un tronc surmonté d’une tête difforme. Est-ce vraiment acceptable alors que le tilleul laissé libre est un arbre splendide de 20 à 30 m de haut avec un port équilibré et splendide ?

Le têtard ou tête de saule
Oui, c’est tout à fait acceptable et courant dans nos campagnes. Cette taille en têtard est aussi appelée en tête de saule (car on peut tailler le saule pleureur de la même façon) ou tête de chat. C’est une taille facile à exécuter par un homme seul équipé d’une bonne échelle car le sommet de l’arbre n’est pas très haut. On la réalise chaque année ou un an sur deux pour ne pas laisser les branches se développer trop. Normalement, on ne doit pas rabattre des bois d’un diamètre égal ou supérieur à 10 cm. Comme on rabat tout toujours au même endroit, les bourrelets de cicatrisation s’accumulent et finissent par former une tête, ou trogne, aux formes parfois curieuses. On taille de cette façon tout l’hiver jusqu’au débourrement, c’est-à-dire jusqu’à l’ouverture des bourgeons et le déploiement des feuilles. Selon les régions, c’est encore jouable à la fin mars, voire au début avril.

Le tilleul libre ou semi-libre
On peut aussi laisser l’arbre se développer normalement si on a assez d’espace. Adulte, le tilleul atteint en moyenne 25 m de haut avec une emprise au sol d’au moins 10 m. Il peut vivre plusieurs centaines d’années et prend, la plupart du temps, un port majestueux en virant sur un jaune lumineux en octobre. Mais ces tilleuls doivent, eux aussi, être taillés. On supprime d’abord les branches basses pour permettre à une personne, voire un véhicule, de passer sous la ramure. Là aussi, on n’attend pas que les bois soient trop gros. Ensuite, on supprime les branches mortes, blessées par une tempête ou menaçant de tomber. Enfin, on allège le houppier trop dense en ôtant les branches en surnombre ; cet éclaircissage ne doit pas dépasser le quart, voire le tiers des branches en place, quitte à poursuivre l’année suivante.

Taille d’hiver ou taille d’été
Pour cette taille des tilleuls libres (ou plutôt semi-libres), on intervient en dehors des mouvements de sève, c’est-à-dire en hiver avant le débourrement ou en plein été avant la chute des feuilles. En hiver, l’écorce se déchire moins facilement, l’arbre est au repos et c’est plus facile d’accès, mais la cicatrisation est plus lente et les gourmands repoussent plus vite au pied du tronc. En été, on parle aussi de taille en vert car l’arbre est en feuilles, on repère bien les bois morts, la cicatrisation est plus rapide mais il faut tailler moins et éviter les grosses chaleurs car l’arbre peut mal réagir.

Les tilleuls palissés et en rideau
Vous aurez sans doute déjà remarqué dans certains villages, surtout dans le nord et le sud-ouest, des alignements de tilleuls palissés dont les bras se touchent. Ils sont plantés tous les 3 m et taillés pour palisser à partir de 3 m de haut des charpentières sur deux, trois ou quatre étages, comme on le fait sur des poiriers. Il existe aussi dans les parcs de châteaux ou de villes, des tilleuls en rideau. Dans ce cas, les tilleuls sont alignés mais la tête forme une sorte de cube ou parallélépipède strictement taillé. Cette forme nécessite un matériel lourd, sophistiqué, pour obtenir ces volumes et ces parois végétales. Mais cela montre, s’il en est besoin, que le tilleul supporte très bien la taille, même stricte.

Argenté ou non argenté
Le genre Tilia compte environ 50 espèces dont 5 ou 6 sont communes chez nous. Les deux plus connues sont T. cordata à petites feuilles et T. platyphyllos à grandes feuilles. Des hybrides T. x intermedia en sont issus. Il s’agit là de tilleuls non argentés.
Or, il existe aussi des tilleuls dits argentés, en raison de leurs feuilles vert-gris et au revers argent qui virent dans un très beau jaune en automne. C’est le cas de T. tomentosa, T. oliveri ou T. x euchlora qui connaissent un certain succès. Mais attention, les apiculteurs signalent que des colonies d’abeilles ont été retrouvées décimées au pied de ces tilleuls argentés. Un point important qui mérite d’être vérifié avant de choisir la variété de votre tilleul.

Louis Vittu

Panais : on peut lancer les semis

Dans la plupart des régions, sauf dans les plus froides, l’hiver étant de plus en plus doux, on commence les premiers semis de panais dès février. Par précaution, on couvre la parcelle d’un voile de forçage ou, mieux, d’un tunnel, deux à trois semaines avant. On apporte un compost et on travaille la parcelle pour que la terre soit à la fois riche, consistante et surtout meuble et sans cailloux sur 15 cm de profondeur. Si ce n’est pas le cas, les racines vont vite « fourcher » ou se tordre anormalement. L’idéal est de ménager des billons, c’est-à-dire de surélever la parcelle de 10 cm pour faciliter le drainage des arrosages ou des pluies. On tire un sillon profond d’1 cm et on sème pas trop clair, quitte à éclaircir après la levée.

En + : on gagne à tremper les graines une nuit avant de semer pour les « réveiller ». La levée sera plus sûre.

Echalote : sur billon et sans compost

C’est en janvier qu’on plante l’échalote. Le plus sage est de surélever la parcelle d’une dizaine de centimètres (ce qu’on appelle un billon). Cela facilite l’écoulement des eaux de pluies. Le bulbe est bien posé sur sa base, la pointe restant à l’air libre. Surtout, n’apportez pas de compost car la terre ne doit pas être trop riche.