Faites des tresses d’oignons

Les anciens faisaient de longues guirlandes. C’était beau et surtout très utile. En tressant l’oignon on le conserve beaucoup plus longtemps. Pour cela, on récolte en gardant le départ des fanes. Les meilleurs les nouent entre elles. Les autres les nouent les uns derrière les autres le long d’une ficelle. L’important est de pouvoir ensuite lN’es suspendre dans un local sec et aéré. Ils n’auront pas de maladie et se gardent plusieurs mois.

Le petit +
N’attendez pas que les queues d’oignons soient trop sèches pour les tresser. Un peu vertes on les noue mieux.

 

Semez une pelouse avec succès

Septembre est un mois idéal pour semer une pelouse. La terre est assez chaude et les graminées ont largement le temps de s’enraciner avant l’hiver. Plus on soigne le semis et plus la pelouse sera belle durablement.

Ce n’est pas un travail très courant. Non pas qu’il soit très original de semer une pelouse, mais quand on l’a fait, normalement, on n’a pas à y revenir. Sauf que précisément, pour réussir l’exercice, encore faut-il procéder avec méthode. Voilà dans l’ordre les gestes à accomplir.

Le choix des semences
D’abord, on ne sème jamais une seule espèce d’herbe mais un mélange. Le ray-grass est incontournable. Il pousse vite, résiste bien au piétinement mais a tendance à étouffer ses voisines. Il ne doit pas dépasser 50 % des graines. Le pâturin est très courant. Il pousse assez vite et reste assez vert même en hiver. Il peut représenter 20 % du mélange. L’agrostide est fine et couvrante mais souffre vite en cas de sécheresse. Elle ne dépasse pas 20 %. Enfin, une fétuque (rouge ou élevée) peut compléter le mélange.

Du labour au faux-semis
Faut-il ou non labourer en profondeur ? Si le terrain était damé, et seulement dans ce cas, on passe une motobineuse pour brasser et décompacter. Si on refait une pelouse ou si on sème sur une friche, ce n’est pas indispensable. Evidemment, ça dépend aussi de la surface à semer : on se fatigue vite à la fourche-bêche. Pour ce qui nous concerne, le terrain a été griffé à la machine et nous avons ensuite terminé le travail en ratissant pour niveler la surface. On en profite pour évacuer les cailloux et sortir les mauvaises herbes. Ensuite, on peut arroser en pluie fine et attendre deux à trois semaines pour voir lever les dernières adventices à éliminer. C’est le faux-semis.

On terreaute et on plombe
Il faut alors ratisser dans un sens puis dans l’autre avec soin. Si le terrain est très léger, on peut apporter un bon terreau tamisé qu’on incorpore en ratissant. Ensuite seulement, sur les terrains qu’on a du labourer en profondeur, on passe un rouleau de fonte pour bien tasser. Attention : la terre ne doit pas être trop humide pour ne pas coller au rouleau.

Semer la bonne dose
Evidemment, vous aurez calculé la quantité de semences utile en fonction de la surface. Avant de vous lancer, commencez par diviser en deux parts égales les semences, une moitié à répartir en suivant un sens et l’autre dans l’autre sens. Ainsi, en croisant, on obtient un semis homogène. Si la surface est importante, vous pouvez la diviser en deux ou trois parts égales que vous balisez. Vous diviserez d’autant vos lots de semences. Vous risquez moins de déraper avec des petites séries. La quantité est fonction du mélange de semences choisi et figure sur l’emballage. Toutefois, on compte en moyenne 3 à 5 kilos pour 100 m2. De préférence semez un jour sans vent bien sûr, mais aussi sans risque de pluie car le terrain doit rester sec. La pluie peut arriver le lendemain.

Le geste auguste du semeur
Il n’est pas si simple de semer à la volée avec régularité sur une certaine surface. Et c’est même difficile lorsque les semences sont très petites. Pour faciliter la tâche, on peut, une fois les lots de graines préparés, ajouter un peu de sable très fin. On mélange bien et on se lance. Ceux qui préfèrent utiliser un semoir éviteront de croiser les passages pour ne pas risquer de surdoser sur certains endroits. Délimitez les bords de la surface à engazonner avec un cordeau ou un tuyau d’arrosage assez souple pour épouser les courbes désirées. Travaillez toute la surface en une seule fois et seul pour être régulier.

On roule et on arrose
Le semis proprement dit une fois terminé, on ratisse très très légèrement juste pour couvrir les graines. On peut aussi terreauter mais avec une couche très fine. Ensuite, on passe une seconde fois le rouleau si le terrain est bien sec. C’est parce que les graines seront bien en contact avec la terre qu’elles vont germer. Certains ne roulent pas à ce stade car ils craignent le compactage. Finissez en arrosant en pluie très fine pour ne pas déplacer les graines. Enfin, tendez des fils au-dessus de la surface si vous ne voulez pas voir tous les oiseaux des alentours s’amuser sur votre future pelouse.

Walter Brousse

 

 

Pennisetums : leurs doux épis dansent en permanence

Compactes, légères, aériennes, ces graminées ont une place dans tous les jardins. Plantez-les en septembre mais attention : il existe plusieurs espèces sensiblement différentes qui n’ont pas les mêmes exigences.

Depuis quelques temps, les pennisetums sont à la mode. On en voit beaucoup dans les massifs des villes, ce qui atteste de leur belle résistance à la pollution. On en voit moins dans les jardins. C’est dommage car ces plantes s’intègrent facilement dans tous les styles et tous les espaces.

Des écouvillons de soie
Le nom du genre botanique Pennisetum vient du latin penna plume et seta soie. En effet, les épis floraux de cette graminée sont tellement fins et légers qu’ils se balancent au moindre souffle d’air. Ils sont blanc pur, crème, rosé selon les espèces et variétés. J’aime plus particulièrement P. villosum pour ses plumes de coton blanc qui flottent au-dessus du feuillage tout l’été. Il est assez compact (50 m de haut, 80 cm de large) et rustique (-8°C). Mais, P. setaceum est aussi très apprécié pour ses longs épis de 35 cm, minces et rosés. Moins rustique (-5°C), il résiste bien aux sécheresses prolongées. Il est plus volumineux et atteint 90 à 130 cm de haut. Citons encore P. alopecuroïdes aux épis crème-argent de juillet à novembre. Solide, très rustique (-25°C), il aime les sols assez frais. Attention, d’une variété à l’autre, sa hauteur oscille de 20 à 80 cm. A l’automne, le feuillage passe du vert au jaune lumineux et reste décoratif jusqu’à Noël.

A chacun son type de sol
Si tous les pennisetums ne s’adaptent pas forcément partout, il existe bien un pennisetum pour chaque type de terre. Sur sol frais, optez pour P. alopecuroïdes. Sur sol moyen, classique, drainé, P. villosum et P. setaceum seront heureux. Sur sol pauvre, sec, plutôt sableux P. villosum est encore bon. Sur un talus raide avec une terre difficile, P. incomptum peut s’installer grâce à son rhizome.

Pas de chaleurs trop fortes
Les pennisetums demandent du soleil et de l’air pour s’épanouir et fleurir généreusement. Pour autant, ils supportent moins bien que d’autres graminées les chaleurs caniculaires répétées même si elles ont un feuillage très fin, donc frugale. Dans le Midi, plantez sous une ombre légère mais lumineuse. Ailleurs, plantez en plein soleil, de préférence en septembre ou en avril. Creusez des trous de plantation assez larges et arrosez copieusement deux fois par semaine le mois qui suit. C’est aussi à ces périodes qu’on divise les souches les plus anciennes et vieillissantes. Attention : le premier été qui suit la plantation (ou la division) vous devez assurer un arrosage hebdomadaire pour garantir l’enracinement. Les années suivantes, ce sera inutile.

Une taille radicale par an
Comme pour les autres graminées, on ne touche pas aux pennisetums avant mars. Les écouvillons et surtout les feuilles, accrochent les gouttelettes de pluie et les perles de givre jusqu’en janvier. En sortie d’hiver, on peut rabattre entièrement la plante à 20 cm du sol. La plante repart vite et fleurit tôt (souvent en juin). Sans cette taille radicale et régulière, le feuillage peut s’étioler ainsi que la floraison.

Catherine Larenaudie

 

Pâtisson : une courge à la saveur fine et délicate

Autrefois bien présent dans les jardins potagers, ce légume ancien a fini par tomber dans l’oubli avant d’être remis au goût du jour il y a quelques années. Sa culture est pourtant des plus faciles.

Courge d’été non coureuse
Originaire du Mexique où sa culture remonte à des temps très anciens, le pâtisson (Cucurbita pepo var. ovifer), encore appelé artichaut de Jérusalem ou bonnet d’évêque, fait partie, comme les courgettes, de l’espèce Cucurbita pepo qui se rattache à la famille des Cucurbitacées. Vigoureux, il forme une touffe dressée buissonnante de 40 cm de haut. Ses grandes feuilles velues et découpées sont portées par de fortes tiges. De grandes fleurs jaunes en cornet, de sexes séparés mais portés simultanément par le même pied, apparaissent du milieu de l’été jusqu’au début de l’automne. Les fleurs mâles donnent des fruits ronds et bombés dont les bords plats sont munis de curieuses excroissances un peu bosselées. Blancs, jaunes, oranges ou verts selon les variétés, ils peuvent atteindre 25 cm de diamètre et peser jusqu’à 2,5 kg. Pour récolter dès la fin juillet, semez fin avril sous serre ou dans la maison, en godets de 10 cm, ou en godets tourbe pour éviter le stress du repiquage.

Semer au chaud ou en place
Placez 3 ou 4 graines par godet après les avoir fait tremper dans l’eau 24 heures afin de favoriser la germination. Recouvrez de terreau. Gardez humide jusqu’à la levée qui se produit en 6 ou 8 jours à une température de 18 à 20°C. Conservez uniquement les plus beaux plants au chaud et à la lumière jusqu’à la mise en place. Vous pouvez aussi semer directement en pleine terre dès le 15 mai.

Sol riche et soleil
Comme toutes les cucurbitacées, les pâtissons sont très gourmands en matière organique et ils apprécient les sols riches et fertiles, surtout en début de culture. Apportez à la plantation 3 kg de fumier ou de compost et complétez par un engrais de fond bien dosé en potasse. Plantez les pâtissons au soleil à 1 m ou 1,20 m de distance en recouvrant la motte de 2 cm de terre fine. Dès la formation des fruits, complétez éventuellement par de l’engrais (type engrais à tomate, riche en bore et magnésie, qui favorise la fructification).

Arrosages fréquents
La végétation très active du pâtisson nécessite beaucoup d’eau, notamment lors des périodes de sécheresse. Arrosez tous les 2 à 3 jours selon le climat et la nature du sol à raison de 5 litres par m2. Ne mouillez pas le feuillage pour limiter les risques de maladies comme l’oïdium et n’utilisez pas une eau trop froide, ce qui entraîne la chute ou le pourrissement des fruits. Pour réduire les arrosages et maintenir la fraîcheur du sol, paillez-les avec de la paille, des paillettes de lin, de chanvre ou même du compost demi-mûr.

Un ou deux pieds suffisent
Même si le pâtisson est un légume prodigue, il est moins prolifique que la courgette. A la différence de celle-ci, il ne s’épuise pas et ce sont en fait les premières gelées d’automne qui mettent un terme à la récolte. De fin juillet ou début août jusqu’en octobre, vous pourrez récolter de 10 à 15 pâtissons par pied. Ne laissez pas les fruits devenir trop gros, leur peau deviendrait dure et la chair perdrait un peu de sa saveur typique d’artichaut. Cueillez-les dès qu’il font 15 cm de diamètre et entreposez-les au frais où ils se conserveront 2 à 3 semaines. En fin de saison, placez une tuile ou une pierre plate sous les fruits pour les protéger de l’humidité du sol.

Les meilleures variétés
Certaines variétés peu connues sont pourtant intéressantes. ‘Croc blanc’ donne des fruits assez petits mais très savoureux. ‘Disco’, qui est précoce, produit des fruits excellents qui peuvent être confits au vinaigre quand ils sont jeunes. ‘Polo’, un pâtisson hybride produit beaucoup de fleurs femelles et donc une quantité importante de fruits à la chair fine et au goût délicat. Parmi les variétés à fruits colorés, il faut citer ‘Orange’. Ses fruits orange vif très découpés comptent parmi les meilleurs sur le plan gustatif, tout comme ceux de ‘Sunburst’, un hybride à fruits jaunes. Il existe aussi des pâtissons verts, notamment ‘Gagat’ dont les fruits presque noirs sont délicieux ou ‘Maskacik’ dont la peau verte est mouchetée de blanc. Ils peuvent se récolter dès qu’ils font 7 cm de diamètre. ‘Patty green’ enfin, est un pâtisson aux fruits verts miniatures qui sont très bons confits ou consommés entiers. Les pâtissons panachés aux fruits striés de vert et de blanc ou de vert et de jaune, offrent des fruits à la chair ferme et goûteuse.

Stéphane Jourdain

Cerisier : des fleurs et pas de fruits

Malheureusement, la question est encore courante avec les cerisiers : pourquoi, après une floraison splendide, n’ai-je pas de fruits ?
Votre arbre a pu essuyer une gelée tardive qui aurait « grillé » ses fleurs. Mais cette année, avec les records de douceurs hivernales et de début de printemps, c’est peu probable. La cause est plus certainement à chercher du côté de la pollinisation. En effet, il ne suffit pas d’avoir des fleurs. Il faut ensuite qu’elles soient fécondées. Or, toute les variétés de cerisiers ne sont pas « autofertiles ». Bien des variétés ont besoin d’être à proximité d’une autre variété avec laquelle la pollinisation croisée de leurs fleurs permettra la fécondation. C’est vrai de la plupart des bigarreaux et des guignes.

L’œuf contre la cloque : essayez !

Contre la cloque du pêcher, mais qui sévit aussi sur l’amandier ou le prunier, il faut traiter à la bouillie bordelaise à la chute des feuilles, au milieu de l’hiver et au débourrement des bourgeons. Mais voici un « truc de bonne femme » qui a, dit-on, de bons résultats.
Suspendez une coquille d’œuf cru (surtout pas cuit) dans la ramure dès le mois de mai et maintenez en place jusqu’à la récolte. A vous de tester.

Le petit +
ça ne coûte rien, c’est discret, c’est léger. Et certains disent même éviter les traitements à la bouillie bordelaise à titre préventif.

Les Jardins de Marqueyssac (24)

Site classé, les Jardins suspendus de Marqueyssac offrent plus de 6 kilomètres de promenades ombragées, bordées de 150 000 buis centenaires taillés à la main, et agrémentées de belvédères, rocailles, cascades et théâtres de verdure…

Ouvert tous les jours de l’année.

Les Jardins de Marqueyssac
24220 Vezac

Horaires et tarifs disponibles sur : http://marqueyssac.com

Hortensia : on bouture déjà en juin

ça peut sembler tôt et pourtant on a tout intérêt à multiplier l’hortensia (le traditionnel Hydrangea macrophylla à grosses inflorescences en boule) dès le mois de juin. Les tiges sont encore bien vertes et la reprise est plus facile. On prélève les extrémités de rameau sans fleur sur 20 cm. On ôte toutes les feuilles sauf la partie supérieure et on raccourcit la base de la tige pour qu’elle fasse 12 cm. On repique dans un pot rempli d’un mélange de terre tamisée, terreau et sable.

 

Les Jardins de Brocéliande

A découvrir : la forêt brécilienne, le jardin de la sorcière, les escapades asiatiques, le jardin à la française, les formes fruitières, l’écrin royal et le jardin à l’anglaise.

Les Jardins de Brocéliande
Les Mesnils
35310 Bréal-sous-Montfort
Tél : 02 99 60 08 04

Horaires et tarifs disponibles sur :  http://www.jardinsdebroceliande.fr/

Chiens acceptés tenus en laisse.