Les coquelicots reviennent

Dans les ruines pierreuses, au bord des champs, le long des chemins, le coquelicot s’adapte à tous types de sols pour fleurir au soleil.

Bonne nouvelle ! Le grand coquelicot rouge vermillon fait son retour dans nos campagnes. C’est un signe du recul de la pollution ambiante. Cette plante est une habituée des talus bordant les champs, des friches et des chemins.

C’est un pavot bisannuel
Le coquelicot (Papaver rhoeas) est bien un pavot. C’est une plante annuelle ou plus souvent bisannuelle puisque, dans la plupart du temps, le semis spontané a lieu en début d’été et la levée puis la floraison se produisent au printemps suivant. Cette plante se resème toute seule très facilement et forme vite des grandes colonies. Du coup, on la retrouve souvent aux mêmes endroits plusieurs années de suite, même s’il s’agit effectivement d’une plante dont le cycle de vie se déroule sur moins de douze mois de suite.

Une fleur pour un jour
Le coquelicot développe des tiges de 50 à 80 cm avec des feuilles basales assez velues. La fleur, solitaire au sommet de la tige, est composée de quatre grands pétales d’un rouge écarlate avec un cœur noir. Elle a un aspect fragile et ne dure qu’une journée, rarement deux. Les pétales tombent et une capsule arrondie apparaît. Elle grossit vite et éclate pour libérer des graines qui seront disséminées par le vent. La floraison commence début mai (parfois fin avril dans le Midi) et s’achève fin juin ou début juillet. Il existe bien une autre espèce, Papaver dubium, appelée petit coquelicot, dont les fleurs sont un peu plus petites et beaucoup plus pâles. La capsule est très allongée.

Il a sa place au jardin
On a tous un attachement particulier pour le coquelicot. Sans doute parce qu’il incarne les premiers jours d’été. Alors pourquoi ne pas l’inviter au jardin. La plante s’adapte à tous les types de sols, de préférence légers, caillouteux, drainants mais accepte les bonnes terres de jardin franches si elles ne sont pas trop lourdes. En semant début mai, la levée intervient en deux à trois semaines. Souvent, on préfère Papaver somniferum un autre pavot annuel aux fleurs doubles, frisées d’un joli mauve tendre.

Catherine Larenaudie