La longue floraison des osteospermums dure 6 mois

On la croît réservée au jardin de bord de mer alors qu’elle s’adapte bien ailleurs. On la pense gélive alors qu’elle ne l’est pas. On la cultive en annuelle alors qu’elle est vivace. Redécouvrons cette plante couvre-sol.

On les appelle marguerite du cap en raison de la ressemblance de leurs fleurs à celles des marguerites et de leurs origines sud-africaines. Mais leur nom botanique est Osteospermum. On les confond souvent aux Dimorphoteca, genre botanique anciennement spécifique qui est désormais apparenté, voire assimilé. Donc quand on parle d’osteospermum de dimorphoteca ou de marguerite du Cap on parle bien de la même plante. C’est une bonne couvre-sol qu’on trouve fréquemment sur les littoraux. Certes elle est capable d’encaisser sans broncher les vents violents et les embruns salés, mais elle y trouve surtout une douceur hivernale qu’elle apprécie beaucoup notamment sur toute les côtes Atlantique et de la Manche. Dans ces jardins on garde l’osteospermum plusieurs années sans difficulté.

Une vraie vivace frileuse
Mais c’est vrai, l’osteospermum est moyennement rustique. Sans protection elle ne résiste pas quand le thermomètre atteint – 4° C. Du coup la plupart du temps elle est cultivée comme une annuelle, au point d’oublier qu’il s’agit bel et bien d’une vivace. Mais avec une cloche ou un bon paillage on peut la conserver d’une année sur l’autre, d’autant que nos hivers sont de moins en moins rigoureux dans de nombreuses régions. Et puis, on peut toujours la planter en pot qu’on rentre sous abri les deux mois d’hiver les plus froids.

Du soleil et un sol moyen
L’osteospermum est une plante frugale qui se contente d’une terre moyenne, voire médiocre. Il faut juste un bon drainage qui est naturellement assuré sur les talus, les rocailles, les murets et toutes sortes de bordures en pierres sèches. Surtout ne cherchez pas à la chouchouter en voulant lui apporter du compost, ou pire des engrais. Au mieux elle développera exagérément des feuilles au détriment des fleurs, au pire elle n’y résistera pas. Il n’est pas utile de l’arroser souvent, sauf peut-être le premier été qui suit la plantation. De toutes façons quand la plante a besoin d’eau elle le montre très clairement en s’effondrant et redresse vite son feuillage quand elle a pu se rafraîchir avec un arrosage ou une pluie fine. Le seul soin à lui apporter est de supprimer les fleurs fanées au fil des semaines pour favoriser l’apparition de nouveaux boutons floraux. Et ça vaut le coup puisque cette petite plante fleurit de mai à octobre ou même novembre.

Des variétés très colorées
On trouve le plus souvent des plants à fleurs mauve tirant sur le rose comme O.Jucundum’ mais il existe un grand choix de coloris. ‘Buttermilk’ est, comme son nom l’indique, à fleurs jaune pâle. ‘Whirligig’ est plus original avec un cœur bleu marine et des pétales blanc éclatant, enroulés, et dont l’extrémité est spatulée. Il existe aussi des variétés bicolores. Dans les rocailles on l’associe à des céraistes, de l’érigéron, du gazon d’Espagne (armeria) dans les jardins de bord de mer, des campanules, des saxifrages et autres sédums.

Louis Vittu

 

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